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Comparaisons internationales 30

2.1 Quelques données sur l’évolution de l’emploi atypique 17

2.1.4 Comparaisons internationales 30

Dans cette dernière section, nous effectuerons une comparaison internationale concernant l’évolution de l’emploi à temps partiel, pour les hommes et les femmes. De plus, afin de pouvoir établir un comparatif avec le Canada, le Québec et l’Ontario, les données seront présentées selon trois groupes d’âges distincts, soit les 15-24 ans, les 25-54 ans et les 55-64 ans. Finalement, nous avons volontairement réduit notre échantillon comparatif aux pays composant le G7, à l’exception de l’Italie et du Japon. Ce dernier fut exclu étant donné la proximité existant entre l’éducation et l’emploi, lien que nous ne retrouvons pas systématiquement dans les pays occidentaux (Yano, 1997). Voyons maintenant l’évolution de l’emploi atypique à partir des données de l’OCDE (2010).

Les données de l’OCDE (2010) nous permettent de situer l’apparition chiffrée de l’emploi à temps partiel, chez les hommes de 15-24 ans, vers 1983 pour la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni, ceux-ci ayant connu des taux plutôt faibles avec, respectivement, 4,0 %, 1,0 % et 6,0 %. Les États-Unis connurent l’apparition de l’emploi à temps partiel vers 1979 avec un taux de 22,0 % de l’emploi salarié. Pour les femmes du même groupe d’âge, encore là, la France, l’Allemagne et le Royaume- Uni connurent les premiers soubresauts de l’emploi à temps partiel vers 1983 avec des taux légèrement plus élevés que pour les hommes, soit 14,0 %, 5,0 % et 15,0 % respectivement. Encore là, les États-Unis connurent des taux plus élevés et bien avant, soit en 1979 avec 31,0 % de l’emploi salarié. La situation changea grandement en 2010, surtout pour le Royaume-Uni qui connût une croissance importante de l’emploi à temps partiel, tant pour les hommes que pour les femmes. Ainsi, la France et l’Allemagne atteignirent des taux d’emploi à temps partiel, pour les hommes âgés entre 15 et 24 ans, de 10,0 % et 13,0 % respectivement. En comparaison, le Royaume- Uni atteignit un taux d’emploi à temps partiel de 31,0 % et les États-Unis un taux de 33,0 % (OCDE, 2010). Ainsi, sur la période de 1983 à 2010, la France connut une progression de 6,0 points de pourcentage de l’emploi à temps partiel chez les hommes de 15-24 ans comparativement au Royaume-Uni qui connut la plus forte progression,

soit 25,0 points de pourcentage. L’Allemagne et les États-Unis connurent des taux de progression similaires, soit 12,0 points de pourcentage et 11,0 points de pourcentage respectivement. La situation des femmes âgées entre 15 et 24 ans se détériora également entre les années 1983 et 2010. En France, le taux de l’emploi à temps partiel atteignit 27,0 % en 2010, taux similaire à celui de l’Allemagne, soit 22,0 %. Comme pour la situation touchant les hommes, le Royaume-Uni et les États-Unis obtinrent des taux d’emploi à temps partiel beaucoup plus élevés, soit 45,0 % et 43,0 % respectivement. Entre la période de 1983 à 2010, le taux d’emploi à temps partiel chez les femmes de 15-24 ans progressa grandement pour le Royaume-Uni, soit une progression de 30,0 points de pourcentage. Les États-Unis, la France et l’Allemagne, quant à eux, connurent une progression moins spectaculaire que celle du Royaume- Uni, soit 12,0 points de pourcentage, 13,0 points de pourcentage et 17,0 points de pourcentage respectivement.

Comme cela fut le cas pour les hommes de 15 à 24 ans en France, en Allemagne et au Royaume-Uni, les hommes de 25 à 54 ans connurent également les premiers balbutiements de l’emploi à temps partiel vers 1983 avec des taux respectifs de 3,0 %, 1,0 % et 1,0 % (OCDE, 2010). Aux États-Unis vers 1979, le taux d’emploi à temps partiel pour les hommes de 25-54 ans ne dépassa guère les 2,0 %. Pour les femmes, la situation fut grandement différente. Ainsi, la France et les États-Unis eurent des taux semblables d’emploi à temps partiel en 1979 et 1983, soit, respectivement, 21,0 % et 18,0 %. Comparativement à cela, l’Allemagne et le Royaume-Uni, en 1983, eurent des taux beaucoup plus élevés, soit 39,0 % et 46,0 % respectivement. La situation en 2010 pour les hommes demeura avantageuse, contrairement à celle des femmes. La France et les États-Unis atteignirent des taux similaires de 4,0 %; l’Allemagne eut un taux de 6,0 % et le Royaume-Uni, un taux de 5,0 %. Globalement, la progression entre les années 1979 et 2010 pour les 25-54 ans fut de 1,0 à 4,0 points de pourcentage. Chez les femmes âgées entre 25-54 ans, pour l’année 2010, deux tendances opposées se mirent en place entre les années 1979 et 2010. Ainsi, pour la France et l’Allemagne, la situation de l’emploi à temps partiel demeura stable, avec des taux respectifs de 22,0 % et 39,0 %. Au contraire, pour le Royaume-Uni et les

États-Unis, la tendance fut plutôt à la diminution du taux d’emploi à temps partiel chez les femmes de 25-54 ans. En 2010, les États-Unis avaient un taux de 13,0 %, soit une régression de 4,0 points de pourcentage entre 1979 et 2010. La même tendance se dessina au Royaume-Uni, le taux d’emploi à temps partiel atteignant le 35,0 % en 2010, soit une régression de 11,0 points de pourcentage entre les années 1979 et 2010 (OCDE, 2010).

L’évolution de l’emploi à temps partiel, pour les hommes de 55-64 ans, en France, en Allemagne, au Royaume-Uni et aux États-Unis connut une tendance analogue à celle des hommes âgés entre 25-54 ans. Ainsi, en 1983, la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni eurent des taux de présence de l’emploi atypique de 5,0 %, 2,0 % et 3,0 % respectivement. En 1979, les États-Unis eurent un taux d’emploi à temps partiel similaire à celui des pays européens, soit 4%. Contrairement à la situation des hommes face à l’emploi à temps partiel, les femmes de 55-64 ans connurent une tendance contraignante en 1979 et en 1983 dans l’emploi salarié. En 1979, les États-Unis avaient un taux de 19,0 % quant à la part de l’emploi à temps partiel dans l’emploi salarié. Pour les pays européens, la situation la plus avantageuse en 1983 fut en France avec un taux de 27,0 %, suivi de près par l’Allemagne avec 38,0 % puis vint le Royaume-Uni avec 52,0 % (OCDE, 2010). Globalement, la progression de l’emploi à temps partiel entre 1979 et 2010, chez les hommes de 55-64 ans, fut, tout de même, modérée, avec un taux de 2,0 à 9,0 %. Quoiqu’il y ait des différences dans les taux en eux-mêmes, la tendance générale de l’évolution de l’emploi à temps partiel chez les femmes âgées entre 55-64 ans ressembla grandement à la double tendance des femmes âgées entre 25-54 ans. Ainsi, pour la France et l’Allemagne, les taux d’emploi à temps partiel dans l’emploi salarié demeurèrent relativement stables avec une progression de 1,0 point de pourcentage pour la France, passant à 28,0 % en 2010, et de 5,0 points de pourcentage pour l’Allemagne, atteignant un taux de 43,0 % en 2010. Inversement, la tendance fut à la régression de l’emploi à temps partiel chez les femmes salariées du Royaume-Uni et des États-Unis. Entre 1997 et 2010, au Royaume-Uni, le taux régressa de 6,0 points de pourcentage, passant de 52,0 % à 46,0 %; aux États-Unis, la régression fut équivalente à celle du

Royaume-Uni, soit 6,0 points de pourcentage, permettant ainsi aux États-Unis d’atteindre un taux de 15,0 % en 2010, soit le taux le plus faible (OCDE, 2010).