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I. La dysplasie de la hanche :

5. Morphologie du cotyle et du fémur dans la dysplasie : [6]

6.3. classification d’Eftekhar : [6]

Eftekhar a présenté un autre système de classification de la dysplasie de la hanche basé sur le degré de luxation de la tête fémorale.

Dans le type A, le cotyle est légèrement allongé dans sa dimension supero-inférieure et la tête fémorale a la forme d'un champignon caractéristique et est aplatie.

Les types B et C sont décrits comme des luxations intermédiaires et élevées. Le paléocotyle est peu développé. Le bord inférieur dunéocotyle recouvre le toit de l'acétabulum initial. Après le retrait des tissus fibreux adipeux de la zone anatomique du paloécotyle, ils ont pu identifier le plancher du paléocotyle, généralement épais.

Dans les hanches dysplasiques de type D, la tête fémorale est totalement luxée. On peut difficilement reconnaître le cotyle initial, qui représente un isthme étroit au-dessus du cartilage triradié en fusion [30,31].

Figure (25) : La classification d' Eftekhar. Type A: cotyle dysplasique légèrement allongé pouvant recevoir une tête fémorale aplatie en forme de champignon. Types B et C: luxation intermédiaire et élevée. Le véritable acétabulum est peu développé, mais le plancher est épais et facilement identifiable après le retrait du tissu fibreux adipeux du site d'origine du vrai acétabulum. Le bord

inférieur du faux cotyle identifie le toit du cotyle initial. Type D: luxation ancienne et non réduite.la tête n'a jamais été en contact avec ilium. Il n'y a pas de pseudo acétabulum; le site

7. Clinique :

En règle générale, les patients atteints de dysplasie deviennent symptomatiques entre leurs deuxième et cinquième décennies de vie. La douleur à l'aine est exacerbée par une activité stressante ou une position debout prolongée, et une douleur latérale de la hanche peut être induite en croisant la jambe affectée et en étirant les abducteurs de la hanche. Un blocage, un accrochage ou une rupture peuvent être secondaire aux déchirures du labrum ou aux lésions chondrales [30]. L'amplitude des mouvements de la hanche n'est généralement pas réduite sauf en cas de subluxation sévère ou d'arthrose secondaire [31,32]

Un examen physique spécial peut aider à illustrer la nature de la pathologie de la hanche, en particulier l’évaluation de l’instabilité de la hanche. Le test de conflit antérieur peut devenir positif avec une lésion du labrum ou un conflit de la jonction tête -col fémoral avec le cotyle antérieur. Le test de Trendelenburg est une manœuvre spéciale qui indique la faiblesse de l’abducteur de la hanche.

l’indice fonctionnel de Postel-Merle d’Aubigné (Tableau 5 ) basé sur la douleur, la mobilité et lamarche, où chacun des éléments est coté sur 6, incite, pour un score inférieur à 10, à proposer la chirurgie [33].

Ce score est utilisé pour l’évaluation clinique pré et post opératoire. Tableau 5:Score de Postel Merle d’Aubigné [33]

8. Radiologie :

8.1. La coxométrie :

Le diagnostic de la dysplasie de la hanche est établi par la coxométrie sur les radiographies du bassin face et de la hanche face et faux profil de Lequesne.

Les mesures coxométriques utilisées étaient : • Sur un cliché de bassin de face (Figure 26. (a et b)) :

o L’angle de couverture externe (VCE ou angle de Wiberg [34]) :

Il est formé par la verticale V passant par le centre C de la tête fémorale et la ligne CE, où E représente l’extrémité latérale de la ligne dense sous-chondrale du toit de l’acétabulum. Il mesure la couverture externe de la tête fémorale ; il est considéré comme dysplasique s’il est inférieur ou égal à 20 ou 25◦ suivant les études [35-37],

o L’angle d’obliquité du toit (HTE ou angle de Tönnis) :

Il est formé par l’horizontale H passant par le point T, représentant le point le plus médial de la ligne dense sous-chondrale du toit de l’acétabulum et la ligne TE. Il mesure l’obliquité du toit. Il est considéré comme dysplasique s’il est supérieur ou égal à 12◦ ;

o La profondeur de l’acétabulum (PA) :

Elle correspond à la distance, séparant le fond de l’acétabulum et la ligne EP où P est le point supérieur du pubis. Il est considéré comme dysplasique s’il est inférieur à 9mm;

o l’angle cervico-diaphysaire (CC’D) :

Il est formé par ligne CC’ désignant l’axe du col passant par le centre de la tête fémorale et le milieu de l’axe diaphysaire C’D. On parle de coxa vara,s’il est inférieur à 130◦ et de coxa valga , s’il est supérieur à 140◦. Il recherche une dyspl asie métaphysaire présentée comme fréquemment associée aux dysplasies acétabulaires.

Sur un cliché en faux-profil selon Lequesne (Figure 26.c) : o l’angle de couverture antérieur (VCA) :

Il formé par la verticale V passant par le centre C de la tête fémorale et la ligne CA où A représente le point le plus antérieur de la ligne dense souschondrale.Il mesure la couverture antérieure ; il est considéré comme dysplasique s’il est inférieur ou égal à 20.

Un seul angle dysplasique peut suffire à parler de dysplasie. Eneffet, la dysplasie acétabulaire peut être globale et concerner tous les angles, mais elle peut aussi être localisée. La sévérité de la dysplasie est classiquement déterminée par la valeur du VCE : on parle de dysplasie légère si le VCE est compris entre 15 et 20◦,modérée si le VCE est compris entre 5 et 15◦, et sévère si le VCE est inférieur à 5◦. [38]

Figure (26) : a et b :Radiographie du bassin de face : méthode de mesure des angles coxométriques de VCE,HTE, et de la profondeur de l’acétabulum ;

Figure (26) :C :Cliché de faux –profil de Lequesne :méthode de mesure de l’angle VCA L’analyse radiologique permet aussi de rechercher les éléments suivants: [20]

La rupture du cintre cervico-obturateur, qui traduit une tête fémorale excentrée et subluxée.

Elle est recherchée par la mesure de la distance S : sa valeur est considérée comme pathologique si elle est supérieure à 5 mm (figure 27);

Les signes de coxarthrose.

8.2. La TDM : [6]

Les images TDM sont plus performantes dans l’évaluation des déficiences osseuses du cotyle chez les patients atteints de Dysplasie.

L'importance de la tomodensitométrie dans la planification préopératoire est évidente du fait de sa précision accrue par rapport à la radiographie simple, en particulier pour la mesure de la dimension supero-inférieure de l'acétabulum.

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