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CHAPITRE PREMIER PATENTES

---CHAPITRE PREMIER PATENTES

---I - Personnes et activités imposables.

ARTICLE 159. La Patente est due chaque année par les personnes physiques ou morales qui exercent à titre habituel une activité professionnelle non salariée.

ARTICLE 160. - 1 - Les redevables qui disposent d'un établissement permanent dans chacune des Communes de St-Pierre et de Miquelon doivent acquitter une patente distincte par Commune.

Cette patente est déterminée à partir des résultats dégagés dans chaque établissement selon les conditions prévues par le présent code aux articles 162 à 166.

2 - Lorsqu'un redevable n'exerce dans une Commune qu'une activité temporaire ou occasionnelle, il ne doit acquitter une patente qu'au titre de la Commune où il dispose d'un établissement permanent.

II - Exonérations

ARTICLE 161. Sont exonérés de la patente :

1°) les agréés auprès des tribunaux et les agréés pour l'établissement des documents d'arpentage qui exercent cette activité à titre accessoire dans la mesure où le montant brut de leurs recettes reste inférieur ou égal au plafond de la première tranche du barème de l'impôt sur le revenu ;

2°) les peintres, sculpteurs, graveurs, auteurs et dessinateurs considérés comme artistes et ne vendant que le produit de leur art ainsi que les artisans des métiers d'art inscrits au Répertoire des Métiers ;

3°) les personnes non professionnelles, au sens de l’article 118 septies du présent code, qui louent ou sous louent en meublé tout ou partie de leur habitation personnelle ;

4°) les associations et organismes sans but lucratif dont la gestion est désintéressée ; 5°) les entreprises publiques locales de l'Archipel.

III - Calcul de la patente

ARTICLE 162. – Principe.

Pour chacun de leurs établissements situé dans une commune distincte, les redevables de la patente acquittent un droit fixe et un droit proportionnel.

Ce droit fixe et ce droit proportionnel varient, selon le secteur d'activité, en fonction de la valeur ajoutée produite par l'entreprise, ou du chiffre d’affaires.

La classification des redevables entre les différents secteurs d'activité est déterminée en fonction de la nomenclature de l'I.N.S.E.E.

ARTICLE 163. - Modalités de calcul.

1) La valeur ajoutée est retenue comme élément de calcul de la patente pour l'ensemble des entreprises industrielles, commerciales et artisanales à l'exception des prestataires de service.

Elle est obtenue en déduisant du chiffre d’affaires déterminé comme indiqué au 2), le montant des achats revendus et des prestations de sous-traitance.

2) Le chiffre d’affaires, est retenu comme élément de calcul de la patente pour les entreprises exerçant une activité de service et les professions libérales.

S’agissant des activités relevant de la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux, le chiffre d’affaires à prendre en compte est celui :

- de l’exercice clos l’année précédant celle d’imposition ;

- ou de la période arrêtée au 31 décembre de l’année précédant celle d’imposition en application du deuxième alinéa de l’article 20.

S’agissant des activités relevant de la catégorie des bénéfices non commerciaux, le chiffre d’affaires à prendre en compte est celui de l’année civile précédant celle d’imposition.

Le chiffre d’affaires est constitué par l'ensemble des recettes d'exploitation réalisées par les entreprises ou encaissées par les professionnels libéraux, y compris les produits accessoires et les subventions et sous déduction des prestations de sous-traitance et des rétrocessions d'honoraires.

En outre, pour les établissements bancaires et les sociétés d'assurances, il convient d'y ajouter également les produits financiers.

3) Par ailleurs, les titulaires de marchés administratifs et les entreprises non établies dans l'Archipel et venant y faire des actes de commerce par l'intermédiaire de représentants sont assujettis à des patentes déterminées selon des règles spécifiques.

L'ensemble des tarifs des droits fixes et proportionnels est répertorié à l'article 164 ci-après.

IV - Tarifs des droits

ARTICLE 164. - A - Activités industrielles, commerciales et artisanales (sauf prestations de service).

1) Droit fixe.

Valeur ajoutée produite inférieure à 30 000 € : 115 €

Valeur ajoutée produite comprise entre 30 000 € et 75 000 € : 210 € Valeur ajoutée produite comprise entre 75 000 € et 225 000 € : 367 € Valeur ajoutée produite comprise entre 225 000 € et 760 000 € : 535 € Valeur ajoutée produite comprise entre 760 000 € et 1 500 000 € : 640 €

Valeur ajoutée produite supérieure à 1 500 000 € : 808 €

2) Droit proportionnel.

Valeur ajoutée produite inférieure à 30 000 € : NÉANT

Valeur ajoutée produite supérieure à 30 000 € :

- Boulangers, hôteliers, restaurateurs : 0,6 ‰ de celle-ci.

- autres entreprises industrielles, commerciales

et artisanales (sauf prestations de service) : 1,2‰ de celle-ci.

B - Activités de services et professions libérales.

1) Droit fixe.

Chiffre d’affaires compris entre 38 000 € et 75 000 € : 231 € Chiffre d’affaires compris entre 75 000 € et 225 000 € : 325 €

Chiffre d’affaires supérieur à 225 000 € 420 €

2) Droit proportionnel.

Chiffre d’affaires inférieur à 38 000 € : NÉANT

Chiffre d’affaires supérieur à 38 000 € : 0.6‰ de celui-ci

C - Cas particuliers.

1) Les redevables dont le chiffre d'affaires est inférieur à la limite du régime micro-BIC définie à l'article 28 et ceux dont les recettes sont inférieures à la limite du régime micro-BNC définie à l’article 61 acquittent un droit fixe de 115 € et sont exonérés de droit proportionnel.

2) Titulaires de marchés administratifs.

Les titulaires de marchés administratifs sont assujettis à un droit proportionnel au taux de 3,3‰ calculé sur le seul montant des marchés qui leur ont été attribués et exécutés au cours de l'année précédente.

Toutefois, ils restent soumis au tarif de droit commun exposé à l'article 164 A, dans l'hypothèse où l'application du taux de 1‰ sur le total de la valeur ajoutée produite par leur entreprise aboutit à une cotisation supérieure.

3) Entreprises non établies dans l'Archipel et venant y faire acte de commerce par l'intermédiaire de représentants.

Ces entreprises sont assujetties à un droit fixe annuel de 430 € qui doit être acquitté spontanément aux guichets de la Direction des finances publiques.

A défaut de paiement, ce droit est mis en recouvrement par voie de rôle sans préjudice de l'application de la sanction prévue à l'article 266 bis du présent code.

V - Établissement de la patente

ARTICLE 165. La patente est établie par voie de rôle à compter du 15 juin, selon les dispositions du livre II du Code Local des Impôts, au nom des personnes physiques ou morales qui exercent une activité imposable dans les mêmes conditions que celles prévues en matière de contributions directes, et sous les mêmes recours.

Pour les sociétés civiles professionnelles et les groupements réunissant des membres de professions libérales, l'imposition est établie au nom de chacun des membres.

ARTICLE 166. 1) Les redevables doivent déposer à l'appui de leur déclaration annuelle de résultats et dans les mêmes délais, une déclaration spécifique permettant le calcul de la patente en principal, établie sur un formulaire conforme au modèle mis à leur disposition par la direction des services fiscaux de la collectivité territoriale. Cette déclaration spécifique peut également être effectué en ligne sur le site internet de la direction précitée.

2) En cas d'établissements situés dans des communes distinctes, cette déclaration doit permettre de déterminer le montant des patentes que le redevable doit acquitter pour chaque commune.

3) En cas de non souscription ou de souscription tardive de cette déclaration, la patente est établie d'office selon la procédure prévue à l'article D 30 4è du Livre des Procédures Fiscales sans préjudice de l'application des sanctions prévues aux articles 251 et 252 du Code Local des Impôts.

VI - Obligation des redevables

ARTICLE 167. Toute personne débutant une activité soumise à la patente, doit en faire la déclaration dans les huit jours auprès de la Chambre d'Agriculture, de Commerce, d'Industrie, de Métiers et de l'Artisanat (CACIMA).

VII - Annualité des patentes

ARTICLE 168. La patente est due chaque année et pour l'année entière par tous les redevables exerçant au 1er janvier une profession imposable.

Les redevables débutant une activité imposable en cours d'année sont exonérés de patente jusqu'au 31 décembre de l'année civile de création.

La patente due pour l’année suivant celle de création est calculée selon les modalités prévues aux articles 163 et 164.

En cas d’interruption ou de cessation d’activité, l’exonération prévue au premier alinéa n’est pas applicable lorsque le contribuable reprend l’activité antérieurement exercée.

Cas particuliers :

ARTICLE 169. 1. Le montant de la patente due pour l’année de cessation d’activité, déterminé suivant les modalités prévues aux articles 163 et 164, est ajusté prorata temporis comme suit : ce montant est multiplié par le nombre de mois d’exercice de l’activité au cours de l’année de cessation puis divisé par douze. La patente cesse d’être applicable à compter du mois qui suit celui de cessation de l’activité.

2. Les activités imposables citées à l'article 164-C3 ne sont pas concernées par le principe de l'annualité.

3. Le montant de la patente due pour l’année de reprise de l’activité, déterminé suivant les modalités prévues aux articles 163 et 164, est ajusté prorata temporis comme suit : ce montant est multiplié par le nombre de mois d’exercice de l’activité au cours de l’année de reprise puis divisé par douze. Le mois de reprise de l’activité compte pour un mois d’exercice de l’activité quelle que soit la date de la reprise.

VIII - Transfert d'établissement

ARTICLE 170. En cas de transfert d'établissement dans une autre Commune, le redevable doit en informer la Chambre d'Agriculture, de Commerce, d'Industrie, de Métiers et de l'Artisanat (CACIMA) avant son départ de la première Commune.

IX - Centimes additionnels

ARTICLE 171. Il est perçu, en sus des tarifs en principal de la patente exposés ci-avant aux articles 164 et 169, des centimes additionnels au profit des Communes et de la Chambre d'Agriculture, de Commerce, d'Industrie, de Métiers et de l'Artisanat (CACIMA), détaillés à l'annexe II du présent Code.

X - Commissions des patentes

ARTICLE 172.1) Compétences.

Il est institué une Commission des patentes pour examiner les difficultés qui pourraient naître de l'application de la patente.

Cette Commission propose à l'Assemblée de la Collectivité Territoriale d'adopter les modifications de tarifs qui s'avéreraient nécessaires et de façon plus générale, formule toutes suggestions relatives à l'assiette ou au mode de calcul des patentes.

2) Composition.

La Commission des patentes est composée comme suit.

Membres avec voix délibérative :

- Le Président de la Chambre d'Agriculture, de Commerce, d'Industrie, de Métiers et de l'Artisanat (CACIMA), ou son représentant,

- Les Maires des communes de Saint-Pierre et de Miquelon-Langlade, ou leur représentant,

- trois élus de la Chambre d'Agriculture, de Commerce, d'Industrie, de Métiers et de l'Artisanat (CACIMA), présents ou représentés ;

- un conseiller Municipal de chaque commune, ou son représentant.

Membres avec voix consultative :

- Le Directeur des Services Fiscaux de la collectivité territoriale et le Directeur des finances publiques ou leurs représentants.

3) Fonctionnement.

La Commission des patentes est présidée par le Président de la Chambre d'Agriculture, de Commerce, d'Industrie, de Métiers et de l'Artisanat (CACIMA).

Elle se réunit à l’initiative de ce dernier ou à la demande de la Direction des Services Fiscaux de la collectivité territoriale.

Les décisions sont prises à la majorité absolue des voix délibérantes exprimées ; en cas de partage, la voix du président est prépondérante.

La Chambre d’Agriculture, de Commerce, d’Industrie, de Métiers et de l’Artisanat (CACIMA) assure le secrétariat de cette Commission.

Un procès-verbal est établi à l'issue de chaque réunion.

CHAPITRE II