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c . Inooutation d'animaux de Zahovato'ive

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Cette méthode est principalement utilisée en micro­

biologie clinique afin de pouvoir isoler des mycobactéries de

produits pathologiques, tels que les selles, fortement surinfectés

par des germes non acido-résistants. Le cobaye, animal le plus

fréquemment utilisé, joue alors le rôle de filtre, produisant

des anticorps contre les germes contaminants, et développant

des abcès riches en mycobactéries. Après autopsie de l'animal,

les mycobactéries peuvent être isolées à partir de lésions et

D'autres auteurs procèdent à l'inoculation de la

souris pour récupérer à l'état pur, une souche de mycobactérie

contaminée autre que le bacille tuberculeux (J. VIALLIER et G. VIALLIER, 1974).

Remarquons que si cette méthode d'isolement peut

être utilisée directement pour des échantillons peu contaminés,

il est nécessaire de pratiquer une décontamination préalable,

pour les échantillons fortement contaminés avant de les ino­ culer aux animaux.

Ajoutons enfin que certains auteurs préconisent

l'inoculation aux animaux non seulement pour les prélèvements

fortement contaminés mais aussi pour ceux présumés contenir

une très faible quantité de mycobactéries, tels les liquides

céphalo-rachidiens (OPFERKUCH, FRIEDEL, FASSE et BITTER-SUERMANN,

1973).

d. "Mitieux de culture additionnés d'antibiotiques

L'utilisation de milieux dans lesquels des antibiotiques

sont incorporés afin d'obtenir une croissance sélective de cer­

tains micro-organismes est fréquente en bactériologie. Se basant

sur ce principe, plusieurs auteurs ont tenté de créer des milieux de cultures sélectifs pour les mycobactéries permettant la crois­

sance de celles-ci tout en inhibant le développement de germes non acido-résistants obtenus dans un même échantillon.

En 1972, MITCHISON et al. créent un milieu sélectif

gélosé à base d'acide oléique et d'albumine auquel ils ajoutent

de nombreuses substances antibactériennes inhibant tantôt la

majorité des bacilles gram-négatifs (polymixine B sulphate),

tantôt la majorité des bactéries gram-positives (bacitracine); le milieu contient également des substances antifongiques

(amphotéricine B). Ces auteurs testent l'efficacité de leur

milieu sélectif sur des crachats provenant de bronchitiques

et montrent que moins de

1

% de leurs boîtes contenant ce

milieu sélectif sont contaminées. De plus, ils testent l'effet

des substances sélectives incorporées dans leur milieu sur

différentes espèces mycobactériennes pouvant être pathogènes

pour l'homme et en déduisent que leur milieu permet la

croissance quasi totale de M. kansasii, M. avium et M. fortuitum

mais inhibe celle de M. xenopi et M. ulcerans. La croissance de M. tuberculosis est légèrement ralentie sur le milieu

sélectif; moins de

10

% des germes sont inhibés alors qu'après une décontamination au moyen de NaOH 1%, le nombre de germes

viables est réduit d'environ 65%. Les auteurs soulignent

1

'intérêt de leur technique par rapport aux techniques de décontamination classiques qui détruisent en grande partie la

flore mycobactérienne d'un échantillon.

Se basant sur les résultats obtenus par MITCHISON

et al. (1972), McCLATCHY et al. (1976) mettent au point un

autre milieu sélectif contenant diverses substances antibacté­

riennes et qu'ils appellent S7H11. Ces auteurs remplacent le

milieu de base de MITCHISON et al. (1972) , par du milieu 7H11

et utilisent d'autres concentrations de substances antibacté­

riennes afin d'obtenir un effet moins inhibiteur sur la

croissance de certaines espèces mycobactériennes; ils suggèrent

l'emploi simultané de plusieurs méthodes afin d'augmenter

les chances d'isolement de mycobactéries.

B. Les nocardias

a

.

La méthode classique : "l’appât de paraffine".

Se basant sur les travaux de RAHN (1906) qui démontre

comme source de carbone, SOHNGEN en 1913 met au point une tech­

nique utilisant la paraffine comme "appât,, afin d'isoler cer­

taines bactéries, telles que les mycobactéries et les nocardias,

capables d'utiliser la paraffine comme source de carbone.

La technique consiste à introduire dans un milieu

dépourvu de sources de carbone une tige de verre enrobée de

paraffine. Lorsqu'un tel milieu est inoculé, les germes capables

d'utiliser la paraffine comme source de carbone, poussent sur la paraffine.

Cette technique est ensuite employée par GORDON et

HAGAN (1936) afin d'isoler des bactéries acido-résistantes du

sol. Depuis lors la technique de l'appât de paraffine est

utilisée de très nombreuses fois pour l'isolement de nocardias

à partir de l'environnement (McCLUNG, 1960; KUMAR et MOHAPARTA,

1968; KURUP, RANDHWA et SANDHU, 1968; CROSS, ROWBOTHAM,

MISHUSTIN, TEPPER, ANTOINE-PORTAELS, SCHAAL et BICKENBACH, 1976).

La même technique est appliquée à la microbiologie clinique afin d'isoler N. astéroïdes de crachats (MISHRA et

RANDHAWA, 19 69; KURUP, RANDHAV7A et MISHRA, 1970; MISHRA, RANDHAWA

et SANDHU, 1973, SCHAAL et HEIMERZHEIM, 1974).

Bien que la plupart des nocardias utilisent la paraf­

fine comme source de carbone, GOODFELLOW (1971) mentionne que

certaines souches de N. caviae ne le font pas. De plus, des

microorganismes autres que les nocardias peuvent utiliser la

paraffine comme unique source de carbone. Parmi ces germes on trouve des Streptomyces (KUMAR et MOHAPATRA, 1968) certaines

mycobactéries (GORDON et HAGAN, 1937; GEORG, AJELLO, McDURMONT

champignons (RAHN, 1906; FREY et HAGAN, 1931) et des bactéries

sporulées ou non n'appartenant pas à l'ordre des Actinomycétales

(KUMAR et MOHAPATRA, 1968). On isole donc par cette technique

de nombreux germes à croissance comparativement plus rapide que

les nocardias qui peuvent dans certains cas rendre difficile

l'isolement des nocardias.

La technique de l'appât de paraffine n'a aucune valeur

pour des études quantitatives; les résultats obtenus sont pure­ ment qualitatifs et il faudrait procéder à l'isolement de

nocardias par d'autres méthodes telles l'emploi de milieux

additionnés d'antibiotiques (ORCHARD et GOODFELLOW, 1974) si

l'on désire obtenir des résultats à valeur quantitative.

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