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AUTOIQNISATION PAR CAPTURE .SLECTRONIQUE RESULTATS EXPERIMENTAUX

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CHAPITRE VI - Examen des résultats expérimentaux

5) AUTOIQNISATION PAR CAPTURE .SLECTRONIQUE RESULTATS EXPERIMENTAUX

a) ISOTOPE jgA .

Caractéristiques; Capture électronique. Capture L = 8 37

Atome résiduel: Cl .

Energie de liaison: K = 2, 82 kev,; L.r^0,Z0 kev. Pas de rayons y ,

Miskel et Perlman [44] ont analysé le rayonnement Auger résultant du réarrangement de la couronne électronique succédant au phénomène de capture avec éventuellement autoionisation, au moyen d'un compteur propor­ tionnel et d'un analyseur d'impulsions. L' a37 était introduit dans le gaz du compteur. Les caractéristiques géométriques de ce dernier étaient telles que le ra/onnement X-K était détecté dans des proportions négligeables. Ainsi, un pic de 2,8 kev. d'énergie environ dû aux électrons Auger K et aux électrons Auger et rayonnement X secondaires émis pratiquement simultané­ ment, se forme dans 89 % des captures K , le rendement de fluorescence

-15 6-étant de 11 %. [102]

Les doubles vacances K résultant du phénonaène d'autoionisation don­ nent lieu, par double effet Auger, à un pic de 5,7 5 kev. environ si le second électron K a été déplacé par autoexcitation, ou à des inapulsions d'au moins

5,7 5 kev. si le second électron a été éjecté hors de l'atome par autoionisa­ tion,

La considération des deux groupes d'impulsions a permis à ces auteurs de déterminer la probabilité d'avoir, par capture K , une double vacance dans la couche K .

Le résultat obtenu est de (3,9 + 0,7) x 10 doubles vac, K/ capt.K . Selon Primakoffet Porter, [17] la probabilité théorique serait de 3/16 Z\ . {iJW ou 0, 12 5/zf ou encore 3,86x 10~^ doubles vac. K/capt. K. L'accord est très satisfaisant.

Capture e . Pas d'émission , Energie disponible 222 kev., [28].

Pas d'émission de Y . 55 Atome résiduel: _ _Mn .

c 5

Energie de liaison: K = 6, 5 kev.; L-%/0,66 kev.

Porter et Hotz [8] ont mesuré l'intensité relative, des électrons éjec­ tés par autoionisation au moyen d'une chambre de Wilson, dans un interval­ le d'énergie compris entre 30 et 205 kev. La valeuf obtenue: 0,6 x 10 élec­ trons éjectés / Capture K est du bon ordre de grandeur comparé avec la théorie.

Charpak [42] a mis en évidence, au moyen du double compteur 2 it proportionnel,travaillant en coïncidence, les doubles vacances dans la cou­ che K du Fe^^ à la suite du phénomène d'autoionisation. Par enregistre­ ment des rayons X-K , des électrons Auger et des électrons éjectés, Char­ pak a déterminé (3, 8 J: 1,7) x 10 ^ doubles vac, K/capt, K , soit:

(0,2 57 + 0, 115) X l/Z® à comparer avec le résultat théorique de Primakoff et Porter de 0, 12 5.x l/Z^ .

b) ISOTOPE ^^Fe .

Caractéristiques:

-157-c) ISOTOPE Ce . .____________5c.

Caractéristiques; Capture électronique. Pas de rayons Y .

7 1 Atome résiduel: •

Energie de liaison K : 10,4 kev.

Langevin [83] a étudié le phénomène d'autoionisation en introduisant l'isotope radioactif dans un compteur proportionnel, à l'état d'hydrure de Ce^^ (gaz). Ainsi que dans le cas de 1'A^^^ le rayonnement X-K n'était pas détecté. Les résultats obtenus se décomposent en une raie de 10,4 kev, due à l'effet Auger dans la couche K (à raison de 53 % des captures, compte te­ nu du rendement de fluorescence expérimental), en une raie de Zl, 5 kev. due à l'effet Auger lorsqu'il y a deux vacances dans la couche K , et en un spec­ tre continu constitué par les électrons éjectés par autoionisation,

La forme de ce spectre continu est en accord avec celle prévue par Primakoff et Porter [l?] .

Les résultats suivants ont été obtenus:,

( 1, 33 0, 15) X 10 ^ doubles vac. K/capt. K.

ou ' (0, 136 +_ 0,01 5) X l/Z^ doubles vac. K/capt,K,

(0,78 + 0,07) X 10 ^ élect.' éjectés / capt. K .

ou (0,079 + 0,0 07 )xl/z3 élect.' éjectés / ca pt, K .

Ces résultats concordent d'une manière très satisfaisante avec la théo­ rie.

6) AUTOIQNISATION PAR EMISSION a , RESULTATS EXPERIMENTAUX

ISOTOPE ^J°Po . o4

158

-de 140 jours. Le rayonnement a le plus important, -de 5,3 Mev., conduit au niveau fondamental du Pb206 , Le Po^lO se désintégrerait également avec émission d'un rayonnement a de 4, 5 Mev. environ, conduisant à l'un des états excités du Pb206 , suivie de l'émission d'un rayon Y de 0, 8 Mev. dont l'intensité est égale à; 1, 8 X 10"^ quanta par particule a émise.

Le Po^^^ est. donc un élément qui se prête bien à l'étude du phénomè­ ne d'autoionisation, car les phénomènes qui résultent de l'émission du rayon­ nement Y » tels que conversion interne, émission de rayonnement X et é- mission d'électrons Auger sont au plus du même ordre de grandeur que ceux qui ont leur origine dans le phénomène d'autoionisation. Cependant la connais­ sance des probabilités des différents phénomènes que nous venons d'énumérer est nécessaire à la bonne interprétation des résultats expérimentaux. Leur détermination a fait l'objet du bon nombre de travaux dont nous allons donner ci-après l'essentiel.

1 * Intensité relative du rayonnement Y de 800 kev.

Feather [29] a mesuré (1,6 + 0,4) X 10 quanta par particule a

émi-Grace. Allen. West et Halban ont déterminé le nombre que nous avons cité ci-dessus; (1,8 +_ 0, 14) X 10“® y/a . Pour cette mesure, ils ont utilisé une source très intense de Po^lO (200 mC) dont la teneur en RaE et en RaD a été rendue inférieure à 7 p C X 10~® par deux extractions électrochi­ miques, sur l'argent, suivie d'un dépôt électrolytique sur un feuillet de Pla­ tine. Le rayonnement émis par les impuretés a été ainsi rendu<à 3, 5 X 10"^ par rapport à l'émission a .[il]

[ La période du RaE ou est de l'ordre de 5 jours. Il émet deux rayonnements p dont les énergies maximum sont respectivement égales à 1,080 Mev, (92 %) et 1,165 Mev, (8 %) [46] , un rayonnement a de 5,03 Mev [47] et un rayonnement Y de 80 kev [46] ,

La période du KaD ou Pb est de 22 ans. Il émet, à coté d'u 1 rayon nement P de 29 kev, environ d'énergie maximum [50] , des y d'éner^'i-sa in­ férieures à 50 kev, [49] . Le rayonnement X-K serait faible, de l'orc..-e de

1 tandis qu'une proportion de 30 % en rayons X-L a été mise en éviden­ ce [48] )] .

L'intensité du rayonnement a a été déterminée en comptant au moyen d'une chambre d'ionisations le flux de particules a émises dans un angle solide connu. Le rayonnement Y a été mesuré au moyen d'un compteur de Ceiger, par comparaison avec une source de Co^® d'activité connue, comp­ te tenu des efficacités du compteur utilisé pour les énergies de 800 kev et de 1200 kev (énergie moyenne des rayonnements y du Co°®), Avec le montage utilisé, la proportion des y mous par rapport aux Y de 800 kev a été esti­ mée inférieure à 3 % par des mesures d'absorption dans des écrans de Plomb.

-159-D'autre part, les auteurs cités ont montré que le nombre de y induits par bombardement des matériaux situés dans et au voisinage de la source par les particules a est négligeable (< 0,6 %).

Barber et Helm [iz] ont également déterminé le rapport du nombre de Y émis au nombre de particules a . Le résultat trouvé par une méthode dif­ férente de celle utilisée par Grâce et al, est en bon accord avec celui obtenu par ces derniers. -Ils ont déterminé au moyen de spectromètres à scintilla­ tions à Nal , d'une part le rapport du nombre de rayons X-K du plomb au nombre de particules a émises, soit (2 j^0,38)x 10"®, et d'autre part, le rapport du nombre de rayons X-K du Plomb au nombre de rayons Y de 800 kev. , soit (O, 134 0, 025) . De ces deujc nombres, ils en ont déduit que le Polonium émettrait (l,5+_0,4)x 10"® photons y par particule a .

Les sources de Polonium utilisées avaient une activité de 1 m C envi­ ron et contenaient moins de 6 x 10"® mg d'impuretés en radium-équivalent.

Dans une lettre à la rédaction [l3] , Riou signale avoir déterminé le chiffre de l,6i0,2x 10"® photons Y par a , ce qui est en bon accord avec les résultats mentionnés ci-dessus.

Récemment, Shimanskaia

[8o]

a trouvé (1,2 +.0,2) x lO”® pour valeur de la probabilité relative de transition vers l'état excité du Pb^OS (E = 800 kev),

Ce résultat est sensiblement plus petit que ceux qui ont été obtenus par les auteurs précédents. Dans son travail, Shimanskaia fait remarquer que des erreurs considérables allant jusque 30 % peuvent être faites dans la détermi­ nation de l'intensité absolue du rayonnement a , Elles résultent des phénomè­ nes parasites qui se manifestent au niveau des sources de grande activité uti­ lisées. En particulier, il peut se former à la surface de la source des films d'épaisseur appréciable par suite de phénomènes d"origine physico-chimiques. Ces films absorbant une proportion plus ou moins importante du rayonnement a , il est probable que les auteurs précédemment cités aient déterminé une valeur trop peu élevée de l'intensité absolue de ce rayonnemenU/Signalons que

si la désintégration a qui conduit au ni­ veau excité du Pb de 800 kev, se produit avec la même variation de spin que lors de la désintégration a qui conduit à l'é­ tat fondamental, nous devons nous atten­ dre à trouver l'état excité du Pb^Ob (1, 8 i 0, 5) X 10"® fois par désintégration

a , [55] , Compte tenu du rendement de conversion interne et du rendement de fluorescence, dont nous donnons les va­ leurs plus loin, ce nombre concorde avec ceiox que nous avons reporté ci-dessus

160

-pour l'intensité relative du rayonnement y . Il y aurait alors contradiction avec le schéma ci-contre qui résulte de l'étude expérimentale faite sur la désintégration du Po210 par De Benedetti et Minton [l9] .

Z') Rendement de conversion interne du rayonnement Y de 800 kev.

Le rayonnement y 800 kev étant partiellement converti dans l'ato­ me-fils, il en résulte des vacances dans les couches électroniques avec émis­ sion conséquente de rayons X et de rayons Auger caractéristiques du Plomb. Ces rayonnements vont dans certains cas interférer avec ceux qui résultent du phénomène d'autoionisation.

La connaissance de la valeur exacte du rendement de conversion interne s'avère ainsi nécessaire pour la bonne interprétation des résultats expérimen­ taux.

Grâce et al. [il] ont mesuré le nombre total d'électrons de conversiondu Y de 800 kev et out trouvé (l,Z ^0,3)x 10”® électrons par particule a . Us

en ont déduit que le rendement de conversion totale est égal à (6,7^ 1|7) %. Au moyen d'un spectromètre à lentille magnétique, Albürijer et Fried- lander [2l] ont enregistré d'une part, les électrons de conversion interne et d'autre part, les électrons photoélectriques résultant du passage du rayon­ nement Y de 800 kev dans un écran d'Uranium.

Le rendement de conversion interne a été estimé compris entre 0,01 et 0,05.

Le rapport du nombre d'électrons K au nombre d'électrons L de con­ version interne a été trouvé égal à (3,7 ^ 0, 5).

Albüroer et Pryce [96] ont redéterminé ce rapport et ont obtenu la va­ leur (3, 8 ^ 0, Z).

De Benedetti et Minton [19] ont effectué des mesures de corrélation angulaire entre a et y et ont par là déduit que le rayonnement Y de 800 kev serait électrique-quadrupolaire: le coefficient de conversion interne corres­ pondent serait égal à 0,009 selon les valeurs théoriques calculées par Rose et al. [5Z] . La valeur théorique du rapport .K/L est compatible avec celle déterminée par Albürger et Friedlander [Z 1 ] .

Grâce [5l] a remesuré le nombre d'électrons de conversion. En sépa­ rant les rayonnements électroniques des rayonnements électromagnétiques au moyen d'un champ magnétique, il s'est aperçu qu'une partie du rayonne­ ment qu'il avait enregistré plus tôt était constitué par des rayons X-L du Plomb. Il a ainsi obtenu (Z,6 + 1,Z) x lO"’ électrons de conversion par par- * ticule a , ce qui conduit à un rendement total de conversion interne égal à;

.

161

.

Overchkin et Isenter [9?] ont déterminé la valeur du rendement de conversion du rayonnement Y de 800 kev, dans la couche K , en utilisant > deux techniques différentes: Le nombre des électrons de conversion K émis, par une source de Po^lO a d'abord été mesuré au moyen d'un spectromè- tre équipé d'un cristal de stilbène.

a) Le rapport du nombre des rayons X-K du Pb au nombre des rayons de 800 kev, a été trouvé égal à (0, 12 ^0,02), Les rayons X-K émis ont en­ suite été dénombrés au moyen d'un spectromètre à cristal de Nal , L'ensem­ ble de ces mesures a conduit à la valeur (O, 015 +. 0, 004) du rendement de con­ version interne.

p) Des mesures directes du nombre des rayons Y de 800 kev, aumoyen du spectromètre à cristal de Nal ont conduit aux valeurs (0,018+^0,005) et 0,012 0,004) du rendement de conversion interne.

La valeur moyenne du rendement de conversion K serait ainsi de (0,015 + 0,002).

3*) Rendement de fluorescence dans les couches K et L .

Riou a déterminé les rendements de fluorescence dans la couche L et a trouvé les valeurs suivantes:

; 0,93 [54] ; ^ v : : W- : 0, 10 'i

^1 1 ^Lir

y avec une erreur de l'ordre de 10 %, [107J . W. : 0,29 (

^III I

W, : 0,29 ! ■^IV

Kinsev [53] a trouvé la valeur moyenne 0,32 pour la couche L , Récemment, Patronis [8l] a obtenu la valeur moyenne (0, 39 + 0, 02) pour la couche L , en accord avec les valeurs précédentes,

La valeur théorique du rendement de fluorescence dans la couche K du Pb est égale à 0,94 (théorie relativiste) [l02] ,

4*) Conclusions,

expérimen-.162

taux, obtenus ^ar des méthodes différentes sont concordants entre eux. Pour la discussion des résultats expérimentaux qui se rapportent à l'autoionisation et que nous allons présenter ci-après, nous adopterons les valeurs suivantes;

Tableau VI- 2

- Intensité du rayonnement Y de"800 kev:

1 0 1

0

X

0

+ 1 0 0

- Rendement de conversion interne du y

de 800 kev. , dans la couche K :

0 0

- Rapport du nombre d'électrons de -

conversion K au nombre d'électrons

L : 3, 8 + 0,2

- Rendement de fluorescence dans la

couche K ; 0,94 + 0,01 .

- Rendement de fluorescence dans la

couche L : ' 1 Lj : 0, 10 1 \ L : 0,45 L ; 0.29 III ’ ^ Liv = 0»29 Moyenne: L ; (0,36 + 0,05).

A. - Intensité du rayonnement X-K caractéristique du Pb ,

Curie et Joliot [9] ont été les premiers à observer les rayonnements X-L et X-M caractéristiques du Pq ou d'un élément voisin,( la précision dans la détermination des énergies étant insuffisante pour pouvoir en faire la distinction.) Les intensités ont été trouvées égales respectivement à 4 X 10”^ et 1, 5 X 10"® photons par a émis. Le fait qu'ils n'observèrent pas de rayonnement X-K indique que celui-ci a une intensité inférieure de plusieurs ordres de grandeur, aux valeurs ci-dessus,

Zaiac. Broda et Feather [20] ont observé, outre le rayonnement de 800 kev., un rayonnement de 84 + 4 kev de même intensité que le premier (environ 10"® photons par a émis). Etant donné qu'ils ont déterminé par des expériences d'absorption que son énergie est comprise entre 87,9 kev, ‘ et 80, 9 kev (respectivement les discontinuités d'absorption K du Plomb et

163

-de l'Or) et que par là, il ne peut s'agir -de la radiation X-K du Plomb, ils ont donné à ce rayonnement une origine nucléaire et ont proposé le schéma de désintégration ci-contre»

Grâce et aL[lllont repris l'étude, par absorption sélective, du rayonne­ ment mou émis par le Po^lO en utilisant non pas des compteurs de Geiger [20] , mais des compteurs à scintillations à cristal de Nal dont le rende­ ment de comptage vis-à-vis des radiations de faible énergie est élevé com­ parativement aux Y durs. Cette technique permet des mesures plus préci­ ses, et a conduit à situer l'énergie du rayonnement voisin de 80 kev, entre 69,6 kev, et 80, 9 kev, (respectivement les discontinuités d'absorption K du tungstène èt de l'Or) contrairement aux résultats expérimentaux de Zajac et al, [20|] ,

Des mesures de coïncidences entre ce rayonnement et celui de 800 kev, ont montré que la cascade de Y indiquée hypothétiquement par Zajac n'exis­ te pas. De plus, des mesures minutieuses d'absorption sélective effectuées au moyen de compteurs proportionnels ont permis d'affirmer que le rayon­ nement voisin de 84 kev, est constitué par les raies X-Kaet X-Kpdu Plomb, Son intensité a été déterminée égale à (l, 5 0, 5) x 10”® photons par particule a . Comme le nombre d'électrons de conversion interne a été déterminé par evix égal à 1,2 x 10”® par particule a , Grâce et al, ont considéré que le rayonnement X-K du Pb observé résulterait de la conver­ sion interne du Y de 800 kev.

Barber et Helm [l2 ] ont étudié le rayonnement émis par le Po et ont établi, par l'emploi de compteurs à scintillations à cristal de Nal , que le nombre de photons X-K du Plomb est égal à 0, 134 + 0, 02 5 par photon de 800 kev, émis, soit à (2 +_0,38) x 10“® par particule a émise, nombre que nous avons cité plus haut déjà.

Dans une première série de mesures, utilisant des compteurs de Geiger à Xénon, à haut rendement de détection vis-à-vis des rayons X-K et X-L du Plomb (7 et 60 % respectivement), Riou [l3j a montré par ab­ sorption sélective que le rayonnement de 80 kev, environ est identique au ' rayonnement X-K du Plomb et a obtenu le nombre de (1,6 iO, 5) x 10"® > X-K par particule a .

164

-Dans une seconde série de mesures, utilisant la technique du spectro- mètre à scintillations à cristal de Nal , Riou [5l] a redéterminé le rapport du nombre de photons de 75 kev, au nombre de x de 800 kev. La valeur ob­ tenue égale à 0,25 +_ 0,05 x photons X/y conduit, en.adoptant le rapport de (1,6 + 0,2) X 10"® y/a déterminé*par lui-même [is] à (4 ^ 1, 3) x 10"® X-K/a . Ce chiffre diffère nettement de celui qu'il a obtenu en premier lieu,

Pringle, Taylor et Standil [l 13 ] ont mesuré au moyen d'un spectromè- tre à scintillations, l'énergie du rayonnement considéré et ont obtenu la va­ leur: (77 +.2) kev. D'autre part, ces auteurs ont établi que ce rayonnement n'est pas émis en coïncidence avec le rayonnement y de 800 kev (en accord avec les résultats de Riou [Sl] et de Grâce et al, [il] ). Ces faits concor­ dent avec l'hypothèse que l'on se trouve bien en présence de la raie X-K du Plomb, Son intensité a été estimée égale à 25 % environ de l'intensité du rayonnement y de 800 kev, soit de l'ordre.de 4, 5 x 10"® photons par a (en utilisant le rapport y/a de Grâce et al,).

Le tableau ci-après rassemble les divers résultats obtenus:

Tableau VI - 3

I

Réf. Nombre de photpns X-K par particule

Curie et Joliot [9 ] Zajac et al, [^9] Grâce et al, [ ^ ^] Barber et Helm [ 12] Riou [13] Riou [5l] Pringle et al, [H3] < 4 X lO’^ environ 10 ® (1,5+ 0,5) X 10"® (2,0 + 0,38) X 10"® ' (1,6 + 0, 5) X 10"® (4 + 1, 3) X lO"® • 6 de l’ordre de 4, 5 x 10

Les chiffres correspondant aux références [il] [12] et [13] condui­ sent à la valeur moyenne de

1,70 + 0,46 X 10“® X-K/a

Le nombre de rayons X-K dus à la conversion interne du y étant égal à (0, 17 + 0,01) X 10"® X-K/a , le nombre de X-K dus à l'ionisation ■ interne serait ainsi égal à

-

165-(1, 53 + 0,47) X 10"® X-K/a .

Le résultat de Riou [5l] conduit à:

(3,83 i 1,31) X 10 ® X-K/a , dus à l'ionisationinterne.

Les nombres de vacances K dues à l'ionisation interne, seraient res­ pectivement égales à:

(1,62 + 0, 50) X 10"® et (4,07 + 1, 40) X lo"® vac. K/u

B. - Intensité du rayonnement X-L caractéristique du Plomb,

A la suite de la conversion intense du Y de 800 kev, il y a émission du rayonnement X-L caractéristique du Plomb. Son intensité serait de l'ordre de 1,7 X 10“ ® photons par a (voir tableauVI-2),

Plusieurs auteurs ont détecté le rayonnement X-L du Plomb lors de la désintégration du Po^^® et dans tous les cas, son intensité a été trouvée supérieure, de plusieurs ordres de grandeur, à celui qui résulte de la con­ version interne. On peut donc dire que ce rayonnement X-L trouve prati­ quement uniquement son origine dans le phénomène d’autoionisation.

Nous avons déjà signalé précédemment que Curie et Joliot [9] avaient mesuré l'intensité d'un rayonnement X-L caractéristique du Po ou d'un élément qui lui est voisin, à raison de 4X 10“^ photons par particule a émi­ se.

Zajac et al. [20] ont observé, outre le rayonnement de 80 kev,, un rayonnement plus mou encore dont l'énergie serait voisine de 35 kev. Ce rayonnement serait identiqu^à celui signalé par Curie et Joliot [9] . Comme ces auteurs ne pouvaient pa^rattacher l) au phénomène de conversion inter­ ne du Y de 800 kev, du fait de l’absence établie par leurs expériences, de rayons X-K du Pb ; 2) ni à une forte conversion interne du Y de 84 kev étant donné d'une part les intensités observées, et d'autre part les limites supérieures trop peu élevées ,des durées de vie des états excités du Plômb (déterminées par eux), ils ont suggéré que ce rayonnement pouvait résulter d'un phénomène d'ionisation interne "frequently put forward in the past",

Rubinson et Bernstein [10] ont étudié le rayonnement électromagnéti­ que de basse énergie émis par le Po2l0 au moyen de compteurs proportion­ nels et ont établi, par un ensemble d'expériences méticuleuses destinées à ^ recouper les divers résultats obtenus entre eux, qu'il est constitué par les -, rayonnements X-L caractéristiques du Plomb, auxquels il leur ont attribué

-

166-les intensités suivantes: 1,67 X lO'^X-L^/a ; 0,20 X lO"^ X-L^/a ; l'erreur pouvant atteindre 2 5 %.

Enfin, Riou [5l] a également déterminé l'intensité de ce rayonnement par l'emploi d'un spectromètre à scintillations à cristal de Nal . Cette in­ tensité serait telle qu'on rencontrerait 110 photons X-L par photon X-K, avec une erreur possible de ^ 27 % , Si l'on adopte le chiffre moyen de

(l, 8 HH 0,4) X 10"® rayons X-K par a émis [Slj , les mesures de Riou con­ duisent à (l, 98 0, 97) x 10“'^ photons X-L par a .

Le tableau ci-après rassemble les résultats obtenus; TableauVI- 4

Réf, Nombre de photons X-L par a ,

Curie et Joliot [9] Rubinson et al, [lO]

Riou [51]

4 X lO"'^ (2,93 + 0,73) xlO"'^ (1, 98 + 0, 97) X lO"'^

Les différentes valeurs trouvées pour l'intensité du rayonnement consi­ déré ic.i concordent donc entre elles et ce fait tend déjà par lui-même, étant donné que les mesures ont été effectuées sur des sources de Polonium d'ori­ gine et de préparations différentes, à exclure la possibilité d'attribuer ce rayonnement à des impuretés telles que le RaE et le RaD , ou au bombar­ dement par les particules a des éléments étrangers accompagnant ou envi­ ronnant le Po^lO ^ D'ailleurs, l'intensité de ces deux effets a été estimée et trouvée nettement'inférieure à celle du rayonnement considéré.

Il a été établi par les mesures minutieuses de Rubinson et Bernstein

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