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Anita Molinero

Dans le document Faire, faire faire, ne pas faire (Page 97-107)

Le terme de délégation n’est peut-être pas le bon en ce qui me concerne. Lorsque j’étais jeune, j’ai découvert que certains artistes déléguaient intentionnellement la fabrication de leurs œuvres en fonction d’un protocole artistique, mais je ne me situe pas du tout dans cette tradition-là. Je fais fabriquer, ou plutôt j’ai des assistants qui sont présents avec moi lorsque je réalise des pièces.

Valérie Mavridorakis

Pourriez-vous nous décrire la « fabrication » de l’une de vos pièces ?

Thomas Bernard – Cortex Athletico, Paris] de faire un photomontage à partir d’œuvres existantes dans lesquelles j’avais utilisé des poubelles pour qu’ils aient une première idée du projet. Je suis ensuite revenue deux ou trois fois sur le site pour choisir des formes.

BLP Faites-vous toujours des esquisses, des avant-projets ?

AM Non, d’habitude je n’envoie pas d’image. Je vais sur place : il me faut

les dimensions, les hauteurs précises des lieux dans lesquels je vais intervenir, ce qui me donne une idée du volume en fonction de la matière dont je dispose. Pour l’exposition au Palais de Tokyo2, je n’ai pas fait de dessins, j’y suis allée plusieurs fois. Mais je ne travaille pas toujours de la même manière.

BLP De quoi cela dépend-il ?

AM Du contexte. La plupart du temps, je ne donne ni projet ni dessin à

l’avance. Je n’ai jamais imposé de manière de travailler, je m’adapte. J’aime faire des expositions bizarres ou inhabituelles, comme chez mon amie en Suisse où j’ai récemment transformé une voiture en galerie3. C’est dans ces moments-là que je trouve les pièces qui vont suivre. Je ne travaille pas beaucoup à l’atelier et je ne travaille pas toute seule. Je vais visiter mon stock ou mon garage de temps en temps parce que j’y trouve souvent des objets en vue de prochains projets.

BLP Que peut-on trouver dans votre stock ?

AM De tout ! L’autre jour, j’ai acheté de la limaille de fer. Cela sert à

nettoyer les sols. Elle est magnifique, je l’ai pendue au mur dans ma cuisine, je n’arrête pas de la regarder. Peut-être que je n’en ferai jamais rien ou que je l’utiliserai dans une prochaine pièce. J’ai besoin d’un support, c’est en m’entourant de tout un tas de choses que je trouve les pièces à venir.

VM Revenons aux poubelles.

AM Il me fallait un élément qui contraste avec cet immense bassin et

qui soit facilement réalisable. J’avais d’abord envisagé de recouvrir toute la surface avec des fleurs de douche en plastique imitant des nénuphars. Ce sont des morceaux de plastique pourris et j’aurais bien aimé que les Versaillais imaginent qu’il y a plein de macro-déchets

AM Oui, prenons l’exemple du projet que j’ai réalisé à Versailles. Yoann

Gourmel [curateur associé au Palais de Tokyo] est venu me voir avec Jean de Loisy [président du Palais de Tokyo de 2011 à 2018] pour me demander un projet pour le Bassin du Miroir du château de Versailles1. Je devais être le choix de l’urgence, parce qu’ils m’ont laissé trois jours pour faire une proposition. Je suis allée voir le bassin qui donne l’impression d’être une masse verte, tellement il est imbriqué dans les bosquets. Il y a un effet d’optique, la perspective tracée par André Le Nôtre le fait paraître plus petit qu’il ne l’est. Cela m’a tout de suite arrangée, parce que j’ai compris que je pouvais en jouer. J’ai proposé une installation composée de poubelles rouges comme je ne l’avais jamais fait avant, plus baroque, d’où des images pourraient surgir.

VM Est-ce que vous avez fait l’acquisition d’un stock de poubelles pour

l’occasion ?

AM Oui. Le projet était produit par le château de Versailles et c’est

l’agence de production artistique ARTER qui s’est occupée de la réalisation. Ce n’était pas simple. J’ai demandé à ma galerie [galerie

1 Anita Molinero, installation Floraisons pour Nollopa, Bassin du Miroir, exposition « Voyage d’Hiver », jardins du château de Versailles, 22 octobre 2017 – 7 janvier 2018.

2 Anita Molinero, installation Bouche-moi ce trou, Palais de Tokyo, Paris, 16 février – 9 septembre 2018.

3 Anita Molinero, exposition « Va voir dans la Volvo si j’y suis », galerie Medamothi, Combremont-le-Petit (Suisse), 2 juin – 30 septembre 2018.

Anita Molinero, vue de l’installation

AM Oui, absolument. Ce n’est pas la matière en elle-même, mais la

matérialité de l’objet qui m’intéresse. Je ne peux rien faire avec une matière, je ne sais pas faire. Je ne veux pas avoir ce geste que j’as- simile à celui d’un artiste créant une sculpture ex nihilo à partir de la matière. C’est quelque chose qui m’est étranger. Je suis toujours un peu excitée à l’idée d’utiliser un objet qui contient en lui-même un

storytelling.

VM Mais quand vous utilisiez auparavant du polystyrène dans vos

œuvres, il ne s’agissait pas d’un objet mais bien de matière.

AM Effectivement, c’est la seule matière que je suis arrivée à travailler.

Cependant, je ne suis pas partie de la matière brute, mais de pan- neaux de polystyrène extrudé de soixante centimètres, employés pour l’isolation des maisons. Il y avait une forme donnée par l’usage.

VM Qu’on puisse les identifier vous importait ?

AM Non, pas dans ce cas-là. C’est la seule matière que j’ai utilisée pour

elle-même et c’était pour avoir un double effet : celui de l’ondulation, qui me rappelait un peu les effets numériques, et son contraire, l’effet archaïque de la calcination.

BLP Pour revenir à Versailles, il était important qu’un spectateur puisse

identifier les poubelles. Comment avez-vous travaillé les imbrications pour conserver les objets tout en les déformant ?

AM Je suis partie sur l’idée des fontaines, comme cela mes gars avaient

une image en tête, même s’il ne s’agissait pas de faire de véritables fontaines. Je leur ai dit qu’il fallait que les formes s’élèvent et soient entrelacées. De travailler les poubelles les unes dans les autres, de telle sorte qu’il y ait une continuité. Ils les ont positionnées devant moi pendant que je les orientais en leur disant d’élever telle forme, de la redescendre, d’en faire partir une autre comme un serpent… Je n’utilise des images que dans mes instructions qui sont toujours verbales. Un visuel orienterait trop le travail. La seconde série de pou- belles est venue contrarier l’image de la première, et ainsi de suite. Nous les avons faites ensemble.

VM Si les poubelles avaient été mal empilées, leur auriez-vous demandé

de recommencer ? Avez-vous fait plusieurs essais avant de posi- tionner les objets ?

AM Oui, c’était l’étape la plus longue. Je venais sur le chantier le matin,

on positionnait les poubelles et ils continuaient seuls l’après-midi. dans les bassins [rires] ! Mais il en fallait trop, ce n’était pas possible.

C’est une idée que je garde dans un carnet et, la prochaine fois que l’on me demande d’intervenir en extérieur, peut-être la réutiliserai-je.

BLP L’avez-vous dessinée ?

AM Non, je ne suis pas une artiste du croquis. J’ai ensuite pensé à faire

des cadres en mousse de polyuréthane, matière que j’avais travaillée en 1998 et à laquelle j’ai renoncé tout en me disant qu’elle reviendrait probablement un jour ou l’autre dans mon travail. Mais je ne pouvais pas l’utiliser non plus parce qu’elle aurait été trop incontrôlable. Je n’aime pas montrer le caractère incontrôlable des matériaux, cela me renvoie trop à un geste expressionniste. La délégation, chez moi, pourrait être liée à l’incontrôlable, mais ce n’est pas le cas. Pour revenir aux poubelles, j’ai commencé à calculer les quantités et j’ai dit à ARTER d’en commander cent. J’avais une équipe de six assistants, je connaissais les mouvements généraux des sculptures que je voulais obtenir et j’avais une idée des effets baroques que je voulais créer. Je voulais des sculptures entrelacées, je savais comment faire pour les deux premières ; la troisième allait être déduite de ce qui serait absent des précédentes, et ainsi de suite. Il y en avait cinq en tout, le chantier a pris une semaine.

VM Comment avez-vous défini ces sculptures ? Elles ont des mouvements

particuliers, il y a des empilements de poubelles. Comment démarrez- vous leur agencement ?

AM Tout d’abord, elles sont rangées. C’est très beau, le rangement des

stocks de poubelles. Ensuite, j’installe les équipes. Je leur dis de ne pas utiliser plus de vingt poubelles par fontaine – nous les avons appelées « fontaines ». Et puis il y a deux gars qui connaissent le geste.

BLP Ce sont des personnes qui travaillent avec vous depuis longtemps ?

Comment « connaissent-elles le geste » ?

AM Ce ne sont pas mes assistants à proprement parler, mais des artistes

qui m’aident sur les productions lors des gros chantiers. Sur les petits chantiers, j’en prends toujours un, parce que je ne sais même plus visser. Pour Versailles, je leur ai dit qu’il ne s’agissait pas de faire des poubelles individualisées, mais qu’il fallait tout de même que l’on puisse reconnaître la poubelle. Il ne fallait jamais perdre de vue la forme de départ.

VM Et s’il s’était agi d’un autre objet, est-ce qu’on aurait dû le reconnaître

VM Pourquoi ne l’auriez-vous pas gardée si elle avait été seule ? Elle était

trop statique ?

AM Oui, mais comme les autres étaient dynamiques, elle allait très bien. VM Que leur disiez-vous pour qu’ils réussissent à brûler les parties

comme vous le vouliez ?

AM Je leur indiquais où je voulais des « bites » ou des « chattes ». Nous

avons mis au point un langage de chantier fleuri qui nous amuse. C’est important que notre langage soit débridé, parce que Sandro Della Noche et Roberto Verde, les deux premiers jeunes artistes qui ont travaillé avec moi, étaient mes étudiants. Et s’ils avaient continué à se dire qu’ils travaillaient pour leur enseignante, notre collaboration n’aurait pas fonctionné. C’est comme cela que j’ai trouvé un langage spécifique, qui est venu très naturellement – quand ce sont des trous, je dis des « chattes », quand ce sont des excroissances, je dis des « bites » – et, franchement, ils savent très bien les faire [rires]. Là, je reste un peu sur la bite, parce que les autres excroissances n’étaient pas assez solides. J’ai fait beaucoup de formes dégoulinantes, qui ressemblent à des sortes de lianes mais qui se cassent facilement et, comme je ne peux pas les restaurer, je ne fais plus que des trous et des excroissances.

VM Comme des épines, parfois [elle montre une image].

AM Oui, parfois, c’est comme des épines. Dans le cas de Versailles, il

fallait que les visiteurs puissent tourner autour de l’installation et que les formes se voient aussi bien de loin que de près. L’impact visuel devait être fort. Il fallait donc créer une forme globale qui soit à la fois percée et aérée. Il y en avait une qui formait un anneau et dans ce cas il fallait bien respecter la forme, parce qu’elle devait être visible de loin comme de près. Il fallait voir toutes les irrégularités des surfaces, les bites et les trous.

VM Comment les formes vous venaient-elles ?

AM Elles arrivaient un peu tous les jours. Un après-midi, j’ai arrêté le

chantier et je n’y suis revenue que le lendemain ; je savais bien que nous aurions terminé à temps.

BLP Vous aviez perdu la forme que vous cherchiez ?

AM Oui, ou alors la forme était trop reconnaissable. Il y a par exemple une

sculpture pour laquelle nous avons gardé les roues de la poubelle, ce qui a créé une figure. L’un des gars m’a dit : « Tu as fait un dragon. »

BLP Comment avançaient-ils seuls ? Que faisaient-ils ?

AM Ils assemblaient les poubelles avec un lance-flammes au propane

afin qu’elles se solidarisent. Au début, nous utilisions du butane, mais maintenant, nous utilisons du propane, c’est plus rapide – enfin, cela dépend des saisons ; quand je fais un chantier en plein hiver, j’ai in- térêt à avoir beaucoup de propane parce que le plastique est plus dur. Je leur demandais également de faire des excroissances et le lendemain, à mon retour, si je n’en voyais pas assez, je leur deman- dais des trous. Je voulais que l’on voie la poubelle ou qu’on ne la voie pas ; tout cela se faisait entre nous en discutant durant la matinée. Il y en a une qu’ils ont faite tout seuls, la verticale qui était au fond. Je ne l’aurais pas acceptée si elle n’avait pas fait partie d’un groupe. En fait, elle était plutôt pas mal.

Anita Molinero, vue de l’installation Floraisons

pour Nollopa, Versailles,

AM Les premiers gestes, c’est moi qui les ai faits. Quand j’ai imaginé tra-

vailler avec un décapeur thermique sur les toutes petites sculptures, je l’ai fait seule. Les poubelles sont arrivées ensuite. En me baladant un jour dans la rue, j’en ai vu une complètement bousillée, elle était trop belle. Je pourrais ne faire que cela.

BLP Ces assistants sont donc arrivés au fur et à mesure ? AM Oui.

BLP Pourquoi avez-vous eu besoin d’eux ?

AM En 2003, j’ai fait une exposition au Parvis, le centre d’art contemporain

de Tarbes, pour laquelle j’ai travaillé sur vingt-deux poubelles. Je ne pouvais pas faire ce travail seule, il fallait être deux : un qui tenait le lance-brûleur et l’autre qui avait de l’eau pour arrêter le feu, parce que ce n’est pas un geste de destruction, mais de façonnage. Peu à peu, faire un chantier, choisir de plus grands objets, avoir une équipe, c’est devenu un vrai plaisir. Cela supprime le doute, tu y vas.

BLP Ces assistants sont systématiquement des artistes ?

AM Oui, ils ont des pratiques très différentes, mais ils s’entendent très

bien. Il y en a un qui était ingénieur. Il a longtemps travaillé à La Défense, mais il a tout arrêté pour devenir artiste. Il a commencé à faire des petits bricolages et, comme c’est un ami de l’un des gars avec lesquels je travaille depuis de nombreuses années, il m’assiste de temps en temps.

VM Comment l’avez-vous formé ? AM Ils se forment entre eux. BLP Comment les choisissez-vous ?

AM Maxime Sanchez, par exemple, m’a montré ce qu’il faisait. Il travaillait

avec une imagerie manga, très pop. J’ai jugé qu’il avait assez d’ima- gination formelle et je l’ai fait venir pour travailler sur l’exposition « FOMO » à Marseille⁴. Il y avait un grand mur en polystyrène à réaliser au fil chaud. Il était tout jeune, il n’était pas encore entré aux Beaux- Arts à ce moment-là, mais les autres gars l’ont formé.

VM Imaginons, par exemple, qu’à un moment il ait trop brûlé le poly-

styrène, que se serait-il passé ? Là, ça n’allait pas, parce que les poubelles devaient détruire l’effet

métaphorique.

BLP Il vous faut tout de même travailler avec des personnes qui

connaissent bien votre pratique pour qu’elles puissent fabriquer une forme, n’est-ce pas ? C’est compliqué de visualiser les sculptures sans croquis.

AM Absolument, mais je ne vois pas à quoi servirait un croquis. Si je de-

vais faire un croquis avec un creux ici ou un trou là, ce serait idiot parce que je ne connais pas les formes avant de les faire. Je dois tourner autour, voir les gars travailler pour décider où il y aura un creux, une bosse… C’est un truc de sculpture, un croquis enlèverait tout l’effet sculptural.

VM Savez-vous dessiner ?

AM Oui, j’ai même enseigné le dessin. Enfin… je n’ai pas dessiné depuis

trente ans mais, pour ce que je fais, cela ne sert à rien.

BLP Parce qu’un dessin prédéterminerait un geste ? AM Oui. Et parce que je ne prédétermine pas la forme.

VM Dans votre travail, c’est le processus qui détermine la forme, il ne peut

donc y avoir de dessin.

AM C’est pour cela que la notion de délégation n’est, à mon avis, pas tout

à fait pertinente dans mon cas.

VM En effet, il s’agit plutôt d’instructions. Ou alors, on pourrait dire que

vous confiez un geste, mais que ce geste, vous le contrôlez à dis- tance : vous l’observez, vous l’arrêtez, vous le commandez.

AM Oui, c’est cela. Mais il arrive aussi que mes assistants fassent des

pièces tout seuls.

VM Et, dans ce cas, n’est-ce pas de la délégation ?

AM Je n’ai rien délégué dans le sens où je ne leur ai même pas donné

d’instructions. La délégation impliquerait une intention de ma part alors que, dans ce cas, ils ont réalisé une pièce tout seuls que j’ai découverte un matin en arrivant. L’un d’eux a dit : « Tu vas voir, elle ne va pas la garder. » J’ai juste modifié un détail.

BLP Vous arrive-t-il souvent de réutiliser les matériaux de vos pièces ?

Conservez-vous toutes vos sculptures après les avoir exposées ?

AM Je vends très peu. Le problème de la sculpture, c’est le stockage, j’ai

donc dû en jeter beaucoup. Mais je suis effectivement dans un cycle de recyclage. Pour mon exposition à Montbéliard⁵, je vais compresser une deuxième fois les Oreos, ces cuves blanches grillagées qui était exposées au Consortium de Dijon⁶.

VM Avez-vous par exemple réutilisé les plots de chantier qui vous

restaient après le monument de Longepierre⁷ ?

AM Non, ceux-là, je les ai gardés parce que je ne peux pas les refaire.

Ce sont des pièces réalisées en usine pour les Nouveaux Comman- ditaires. J’avais la trouille de ma vie. Je suis allée voir une entreprise qui fabrique des plots de chantier parce que je voulais travailler directement dans l’usine, mais ce n’était pas de la délégation là non plus. Les plots de chantier sont usinés grâce à un moule dans lequel on coule une pâte de polypropylène. La forme sort du moule et elle est refroidie rapidement afin de ne pas se déformer. J’avais fait le pari, très risqué puisque je ne pouvais pas faire d’essais, qu’en trafiquant le temps de refroidissement, qui n’est pas instantané, je pourrais à la fois conserver le geste industriel et intervenir dessus. La journée coûtait quinze mille euros.

BLP Pour une seule journée d’intervention dans l’usine ?

AM Oui, avec un technicien mouleur à ma disposition et un outillage pour

une journée. Comme la pièce devait être exposée dehors, ils m’ont fait une pâte renforcée anti-UV dont j’ai voulu accentuer le rouge. J’étais dans l’usine avec deux de mes gars, priant pour que ça marche parce que sinon tout le projet était foutu ! Xavier Douroux⁸ a été exceptionnel : il a accepté le projet alors que je ne pouvais pas garantir de résultat, même si j’étais sûre que je pourrais faire quelque chose de bien [rires].

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