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ANALYSES STATISTIQUES

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Les analyses statistiques sont effectuées grâce à des méthodes courantes (Snedecor, 1956 ;

Schwartz, 1963 ; Documenta Geigy, 1963 ; Kowalski et Guire, 1974).

Les tests de non-normalité sont réalisés par la comparaison visuelle entre les valeurs obser­ vées et ajustées des probits et la comparaison des variances est effectuée par comparaison de leur rapport F avec le F tabulaire au seuil 0,05.

Afin de mettre en évidence le mode de distribution des variables non représentées en gra­ phiques, nous utilisons dans les tableaux deux types d'expressions des résultats.

Si les échantillons à comparer proviennent de populations distribuées de manière gaussienne et de variances égales, les résultats sont exprimés sous la forme : moyenne x ± erreur stan­ dard de la moyenne Sm. La comparaison des moyennes est alors effectuée par le test t de Student. Le coefficient de corrélation (r) et les paramètres des droites de régression ne sont calculés que si les conditions d'application habituelles sont remplies.

Lorsque pour une variable déterminée les échantillons ne proviennent pas tous de popula­ tions distribuées de manière gaussienne, ou si les variances diffèrent, les résultats sont pré­ sentés sous la forme moyenne x ; écart-type s A. Dans ce cas, les comparaisons entre

A .• Dans une distribution quelconque, la signification de i'écart-type est explicitée par le théorème de

Tchébicheff : la probabilité qu'une valeur diffère de la moyenne de plus de \ fois l'écart-type ne dépasse pas

JL

-49

-échantillons sont effectuées par le test U de Mann et Whitney. Les tableaux et les figures mentionnent conventionnellement la valeur la plus faible de U. Le coefficient de corré­ lation des rangs de Spearman (r') est calculé lorsque toutes les conditions nécessaires au calcul de r ne sont pas remplies.

Le nombre de valeurs expérimentales est désigné par la lettre n et les seuils de significa­ tion sont indiqués conformément à la convention des astérisques de Snedecor. Nous considérons comme non significative (NS) toute différence telle que la probabilité d'erreur est supérieure ou égale à 0,05.

CHAPITRE 4

LA VOIE D'FMBDEN-MEYERHOF ET LA DERIVATION DE RAPOPORT-LUEBERING

4.1. INTRODUCTION.

Dans cette partie du travail, nous nous proposons de rechercher si une anomalie glyco- lytique peut rendre compte à la fois de l'augmentation de la probabilité de destruction des hématies et de l'absence d'accumulation de 2,3-DPG caractérisant le kwashiorkor marastique du Kivu.

Les hématies mûres tirent essentiellement leur énergie de la consommation du glucose par la voie d'Embden-Meyerhof; le bilan de celle-ci est un gain de deux molécules d'ATP par molécule de glucose consommée (Figure 3).

Les connaissances relatives à la régulation de la glycolyse érythrocytaire ont été synthé­ tisées par Yoshikawa et Minakami (1968), Rapoport (1970) et Rapoport et coll. (1974).

l_e flux glycolytique est nettement inférieur à la vitesse maximale des enzymes ; il dé­ pend essentiellement des réactions catalysées par l'HK et la PFK. L'HK exerce le contrô­ le le plus important, alors que la PFK est la plus sensible à l'action des effecteurs. Les réactions catalysées par la GAPD, la PGK, la PK et la LDH peuvent entraîner des chan­ gements de concentration des métabolites sans modifier le flux glycolytique ("pseudo- cross-over").

Le taux élevé de 2,3-DPG qui est observé dans les hématies résulte des modalités de fonc­ tionnement du shunt métabolique connu sous le nom de dérivation de Rapoport-Luebering. Cette dérivation ne comporte qu'une seule enzyme, exerçant les fonctions de DPGM, de DPGP et aussi de phosphoglycéromutase; la régulation des activités de cette enzyme com­ plexe est mal connue (Ikura et co/l., 1976 ; Scheibley et Hass, 1976). Normalement, 80 % du 1,3-DPG sont directement transformés en 3 PG par la PGK et 20 % du flux glycolytique passent par le pool de 2,3-DPG (Gerlach et Duhm, 1972).

Pour répondre aux buts que nous nous sommes fixés, il importe avant tout :

a) de s'assurer de l'absence, chez les sujets étudiés, de certaines anomalies plasmatiques susceptibles d'inhiber la glycolyse et la régulation du 2,3-DPG, telles qu'une hypogly­ cémie profonde, une acidose (Bellingham et coll., 1971), une hypophosphorémie

(Travis et coU., 1971), ou une hypomagnésémie (Oken et coU., 1971 ;

b) de définir les valeurs du flux glycolytique et les taux des nucléotides adényliques ; c) d'évaluer les activités des enzymes-clés de la voie d'Embden-Meyerhof, c'est-à-dire

l'HK et la PFK ; la deuxième enzyme est très instable et ne se prête pas à une étude aisée ; toutefois, la mesure des taux des intermédiaires glycolytiques peut apporter des renseignements précis sur sa fonction ;

-51 -HK ^ ATP V^ADP G6P A T F6P

l

FIGURE 3.

Schéma de la voie d'Embden-Meyerhof et de la dérivation de Rapoport-Luebering. Les enzymes encadrées en traits continus catalysent des étapes irréversibles correspondant à des changements importants d'enthalpie libre : l'hexokinase (HK), la phosphofructokinase (PFK) et la pyruvate kinase (PK). Les enzymes encadrées en traits continus interviennent dans des réactions dont la constante d'équilibre diffère de la constante d’équilibre thermodynamique : la glycéraldéhyde phosphate déshy- drogénase (GAPD), la phosphoglycérate kinase (PGK) et la déshydrogénase lactique (LDH). La régu­ lation du taux de 2,3-déphosphoglycérate (2,3-DPG) dépend des activités d'une seule enzyme assurant les fonctions de diphosphoglycéromutase (DPGM) et de diphosphoglycérophosphatase (DPGP).

d) de rechercher de quels facteurs dépend le taux de 2,3-DPG. Comme la régulation de la dérivation de Rapoport-Luebering demeure aujourd'hui très imparfaitement connue, ce problème ne peut être “abordé que par des procédés indirects. En particulier, on sait que l'incubation des hématies en anaérobiose et en présence de glucose s'accompagne normalement d'une augmentation du taux de 2,3-DPG

(Asakura et coll., 1966 ; Weissberg et coll., 1968 ; Oski et coH., 1970); dans cer­

taines conditions pathologiques, au contraire, la concentration de 2,3-DPG diminue

(Oski et Cittadino, 1977).

En nous attachant à ces problèmes, nous avons progressivement acquis la conviction qu'il n'existait pas de diminution de l'activité glycolytique érythrocytaire dans le kwashiorkor marastique du Kivu. Dès lors, l'étude détaillée de toutes les enzymes de la voie glycolytique ne se justifiait pas, mais il devenait intéressant de répondre de manière précise à une dernière question ;

e) La diminution de concentration de la PK, décrite dans d'autres tissus au cours de la malnutrition protéo-énergétique de l'enfant, n'existe-t-elle pas dans les hématies des patients observés au Kivu ?

4.2. ETUDE SIMULTANEE DU TAUX DE 2,3-DPG ET DE FACTEURS

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