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En vue de répondre à l’objectif 1) qui vise à évaluer l’acceptabilité et la faisabilité du programme PEACE utilisé auprès d’enfants présentant un TDA/H, les commentaires de tous les répondants ainsi que nos observations seront synthétisés.

Ensuite, afin de répondre à l’objectif 2) qui vise à documenter les effets du programme PEACE sur le trait de pleine conscience, l’anxiété, les symptômes de TDA/H, ainsi que sur le fonctionnement, différentes analyses seront menées. Pour chacune des variables, l’inspection visuelle des données sera d’abord effectuée et permettra entre autres de percevoir la pente de changement entre les différents temps de mesure (pré, mi, post). Ensuite, les scores de changements ( des scores normalisés T, ou ∆ des résultats bruts) des participants entre les différents temps de mesure (∆pré-mi, ∆mi-post, ∆pré-post) seront également présentés, puis seront comparés à un score critique (RCIsc), représentant le seuil statistique de signification d’un changement, calculé pour chaque échelle à partir de l’indice de changement (Reliable Change

Index - RCI), basé sur la méthode proposée par Jacobson et Truax (1991)1. Cette méthode statistique permet de vérifier si les changements observés sont significativement supérieurs à la variabilité attendue pour chaque outil de mesure standardisé utilisé dans l’étude. Elle prend en considération la fidélité (la différence test-retest attendue) ainsi que l’écart-type pour chaque échelle ciblée et permet d’évaluer si le changement observé (∆T ou ∆brut) est statistiquement supérieur à la fluctuation normale, aussi appelée l’erreur de mesure (Busse, McGill, et Kennedy, 2015; de Beurs et al., 2016; Evans, C., Margison, et Barkham, 1998; Jacobson et Truax, 1991). Un intervalle de confiance de 95% a été utilisé et un indice RCI supérieur à 1,96 démontre qu’il y a un changement significatif. Le score correspondant à un RCI de 1,96 a été calculé pour les différentes échelles à partir des normes de chaque questionnaire, représentant le score critique (RCIsc) au-dessus duquel le changement clinique est jugé statistiquement significatif. Les RCIsc

1 Le RCI se calcule de la façon suivante : RCI = 𝑋2− 𝑋1

𝑆𝑑𝑖𝑓𝑓 , formule dans laquelle X2 correspond au score post-test, X1 correspond au score pré-test. La direction du score (+ −)⁄ a été ajustée afin qu’elle respecte la direction de l’échelle pour qu’un score positif représente toujours une amélioration et qu’un score négatif représente une détérioration. Sdiff correspond à l’erreur standard de la différence entre 2 scores, qui se calcule ainsi : 𝑆𝑑𝑖𝑓𝑓= √2 (𝑆𝐸)2 . Dans cette équation, 𝑆𝐸= √1 − 𝑟𝑥𝑥 , S représentant l’écart-type et rxx représentant le coefficient de fidélité test-retest de l’instrument de mesure (Jacobson, et Truax, 1991).

ont été calculés en scores-T lorsque les informations nécessaires étaient disponibles pour le faire ou en scores bruts si seules ces informations étaient accessibles. De plus, ils ont été calculés selon le sexe des enfants lorsque l’information le permettait, raison pour laquelle deux RCIsc seront parfois présentés pour une même échelle (RCIsc fille et RCIsc garçon).

La méthode statistique RCI est considérée comme étant plus conservatrice que les méthodes statistiques conventionnelles comparant les moyennes de deux groupes (Jacobson et Truax, 1991) et est fréquemment utilisée dans l’objectif d’évaluer les changements à la suite d’une intervention psychologique. Elle a d’abord été développée dans le but d’analyser les données individuelles en psychologie, mais elle peut également être utilisée pour les données de groupe, peu importe la variable étudiée (de Beurs et al., 2016). Tous les résultats présentés dans cette section ont été arrondis au centième près. Les diverses variables à l’étude seront

consécutivement présentées dans des sections distinctes (trait de pleine conscience, anxiété, TDA/H et fonctionnement global).

Les méthodes choisies (l’inspection visuelle, les seuils cliniques identifiés dans les manuels de certains outils de mesure, les scores de changement, ainsi que les scores critiques de changement cliniquement significatifs RCIsc calculés pour les différents outils) permettront de classifier le changement des participants en six grandes catégories, soit normalisé, amélioré, tendance à l’amélioration, inchangé, tendance à la détérioration ou détérioré. La catégorie « normalisé » sera utilisée lorsque le score de départ indiquait une problématique au sens clinique, c’est-à-dire qu’il était supérieur au seuil clinique des mesures utilisées (T ≥ 70 pour le CBCL et T ≥ 65 pour les autres questionnaires pour lesquels un seuil clinique était identifié), puis diminuait en dessous de ce seuil à la suite de l’intervention. La catégorie « amélioré » fera référence à un changement supérieur au RCIsc de cette échelle. La catégorie « tendance à l’amélioration » sera employée lorsque le changement sera au moins supérieur à 50% du RCIsc, ou que l’inspection visuelle permettra d’observer une tendance claire de diminution des symptômes lorsque le RCIsc n’aura pu être calculé pour une échelle. Puisqu’il s’agit d’un projet pilote, cette catégorie sera un bon indicateur quant à la tendance qui semble se produire à la suite du programme, même lorsque le changement observé n’est pas statistiquement significatif, dans l’objectif d’émettre des

sera observée, c’est-à-dire que le changement sera inférieur à 50% du RCIsc. La « tendance à la détérioration » suivra la même logique que la tendance à l’amélioration, mais avec une pente inverse. Finalement, la catégorie « détérioré » fera référence à un score de changement démontrant une détérioration supérieure au score de changement significatif (RCIsc). Les résultats complets selon cette classification sont présentés dans une figure résumée en annexe (voir Annexe I).

Les données du participant qui a été exclu à la mi-intervention (P3) ont été retirées de toutes les moyennes de groupe, même celles pour lesquelles des données individuelles seront présentées pour ce participant. De même, elles ont été retirées des analyses effectuées comparant les données pré-intervention aux données post-interventions, ce dernier temps de mesure n’ayant pas été complété par ce participant. Ses données individuelles (pré et mi) et les scores de

changements entre le début et la 4e semaine du programme seront toutefois présentés dans les graphiques et les tableaux. Elles seront de bons indicateurs sur lesquels appuyer des hypothèses visant à identifier les caractéristiques qui pourraient expliquer la trajectoire différente de ce participant comparativement aux autres enfants de l’étude. Ainsi, puisque les données analysées dans cette section ont été récoltées auprès de trois participants (n = 3) seulement, il est important de concevoir ces résultats comme étant des indicateurs appuyant la poursuite de la recherche dans ce domaine, en utilisant des protocoles de groupe rigoureux. D’ailleurs, une étude de groupe a été menée à l’hiver 2017, au laboratoire MANDALAB.

Afin de répondre à l’objectif 3) qui vise à décrire les données individuelles des enfants afin de générer des hypothèses sur les variables qui pourraient influencer les effets de

l’intervention, des vignettes cliniques individuelles seront d’abord présentées, puis des

hypothèses se basant sur ces vignettes ainsi que sur les autres éléments de la section « résultats » seront émises en discussion.

Finalement, 4) une liste de recommandations pour améliorer le programme PEACE sera produite afin qu’il réponde mieux aux besoins et à la réalité des enfants TDA/H présentant des symptômes d’anxiété. Les recommandations s’appuieront également sur les éléments abordés tout au long de la section « résultats » ainsi que sur les commentaires des différents répondants et

des observations récoltées par les membres de l’équipe de recherche.

Données manquantes

Peu de données manquantes sont répertoriées dans ce projet. Toutefois, lorsqu’une donnée était manquante dans un temps de mesure pour lequel il y avait deux évaluations, seule la donnée de l’évaluation complétée a été utilisée (p. ex., si la donnée d’une question précise au Pré1 était de 3 et manquante au Pré2, la valeur au Pré sera de 3), puisqu’il s’agissait de la donnée la plus fiable afin de représenter la perception du répondant à ce temps de mesure. Lorsqu’une seule évaluation a été effectuée pour un temps de mesure (mi-intervention pour tous les répondants et post-intervention pour les enseignants), la moyenne de tous les temps de mesure à cette question par ce répondant a été utilisée.

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