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Adaptations suite à un étirement passif maximal

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1. Mécaniques

■ Au repos

En position de référence, la tension passive pour les jambes PS et nP atteignaient respectivement 0.5 ±0.1 Nm et 0.2 ±0.1 Nm. Ces deux valeurs n'étaient pas significativement différentes entre elles (P>0.05). Par comparaison à l'échantillon contrôle, les valeurs de tension passive mesurées étaient pour les jambes D et G de 0.2 ± 0.1 Nm et 0.4 ± 0.1 Nm, respectivement. Ces deux derniers résultats n'étaient pas significativement différents entre eux, ni différents de ceux des jambes PS et nP (Figure 59).

■ Lors de l'étirement

Lors de l’EP maximal, la tension passive se développait exponentiellement en fonction de l’angle de dorsiflexion de la cheville pour l’ensemble des sujets (Figure 59). A l'issue de celui-ci, les tensions développées pour les jambes PS et nP étaient statistiquement différentes (P<0.001) tandis que celles développées respectivement pour les jambes D et G ne l'étaient pas (P>0.05). Il n'y avait pas non plus de différence statistique entre les jambes contrôles et la jambe nP. En revanche, l'analyse de variance indiquait que la tension développée au sein des muscles de la jambe PS était significativement plus importante que celles de l'ensemble des autres jambes (P<0.01).

Les indices de flexibilité présentés dans le tableau 30, mesurés entre les angles de dorsiflexion de 30° et celui de la dorsiflexion maximale, montraient que l'indice le plus important était celui de la jambe PS (P<0.001). Les trois autres valeurs n'étaient pas statistiquement différentes entre elles.

Tableau 30. Variables mécaniques mesurées pour l'angle de dorsiflexion maximal atteint par chacune des jambes ; " PS " parétique spastique, " nP " non parétique, " D " droite et " G " gauche.

Jambe PS Jambe nP Jambe D Jambe G Tensions passives (Nm) 51 ±2.3 29.2 ± 1.7 33.8 ± 2.7 32.2 ±2.1 Angles de dorsiflexion (°) 33 ± 1.4 34.5 ± 2.1 35.9 ± 1.8 35.4 ± 1.2 Indices de raideur (Nm/°) 8.7 ± 0.9 1.6 + 1.8 1.3 ±2.2 1.1 ± 1.3

60n

PS 1 n

10 20 30 40

Angles de dorsifl©<ion (°)

Figure 59. Illustration du développement de la tension passive lors de l’EP maximal (EP 0), entre le repos à 0° de dorsiflexion et l'angle maximal de dorsiflexion atteint pour chacune des jambes ; "PS" parétique spastique, "nP" non parétique, "D" droite et "G" gauche. Les équations de courbes étaient pour la jambe PS (Y = 1.7. e (O.lx) : r^ = 0.91), pour la jambe nP (Y = 3.6. e(0.06x) ; r^ = 0.97), pour la jambe D (Y = 4.5. e(0.06x) : r^ = 0.96) et pour la jambe G (Y = 4.8. e(0.05x); r^ = 0.95).

2. Electromyographiques

■ Au repos

L’activité EMG des sujets contrôles était inférieure à 3% de l'activité maximale pour les muscles GM et Sol (jambes D et G) et inférieure à 2% pour le muscle JA (jambes D et G). Par contre, celles des sujets PS étaient significativement plus importantes que celles des sujets contrôles (P<0.001) et ceci quel que soit le muscle. Les activités EMG des trois muscles de la jambe PS étaient elles même significativement plus importantes que celles de la jambe nP (P<0.05 ; Tableau 31).

■ Lors de l’étirement

A l’issue de l’étirement, l'activité EMG des sujets contrôles n'était pas significativement modifiée. Il en était de même pour les sujets PS. L’étude du rapport des activités EMG des muscles agonistes / antagonistes ne mettait pas non plus en évidence d'activité EMG antagoniste plus importante chez les sujets PS par rapport aux contrôles (P>0.05 ; Tableau 31).

Tableau 31. Activités EMG.

repos EPO

Jambe PS Jambe nP Jambe PS Jambe nP

GM (% CVM 0) 17.8 ±9 7.7 ±3.9 23.6 ± 9.4 8.3 ±4.3

Sol (% CVM 0) 8.8 ±4.9 4.7 ± 2.4 11.8 ± 3.5 4± 1.9

JA (% CVM 0) 14.4 ±5.8 5.3 ±2.1 18.8 ±5.7 9.4 ±4.7

3. Architecturales

■ Au repos

L'angle de pennation était de 17 ± 4 ° pour la jambe PS et de 20.4 ± 3 °, 18.7 ± 2.6 ° et 17.9 ± 1.2 ° pour les jambes nP, D et G, respectivement. Nous n'avons pas mis en évidence de différence significative entre ces quatre valeurs (P>0.05). La longueur des fascicules était de 50.9 ± 3.6 mm pour la jambe PS, et de 51.3 ± 4 mm, 52.7 ± 1.4 mm et 51.5 ± 1.3 mm pour les jambes nP, D et G, respectivement. (P>0.05). Nous n'avons pas mis en évidence de différence significative entre ces quatre valeurs (P>0.05). La longueur de l'UMT était de 410 ± 58.5 mm pour la jambe PS et de 411.2 ± 57.7 mm, 423.7 ± 31.6 mm et 422.5 ± 31.9 mm pour les jambes nP, D et G, respectivement (P>0.05). Celles des tissus tendineux étaient de 361.4 ± 58.5 mm pour la jambe PS et de 363.4 ± 59.9 mm, 373.7 ± 31.7 mm et 373.6 ± 32.7 mm pour les jambes nP, D et G, respectivement. Si ces longueurs s'exprimaient par une tendance à être plus courtes chez les

sujets PS, leur rapport (longueur de l’UMT / longueur des tissus tendineux) n’indiquait pas de différence significative entre elles (P>0.05, Figures 60).

Figures 60. Comparaison de la valeur des angles de pennation (A), des longueurs fasciculaires (B), des longueurs de l'UMT (C) et des longueurs tendineuses (D) entre les sujets PS (PS, nP) et contrôles (D, G).

Lors de l’étirement

Angles de pennation

A l’issue de l’étirement, les angles de pennation étaient significativement diminués de 29.1 ±7 % pour la jambe PS (P<0.01), de 37.3 ± 7 % (P<0.01), 25.4 ± 4.8 % (P<0.01) et 31.2 ± 5.5% (P<0.01) pour les Jambes nP, D et G, respectivement. Nous n’avons pas observé de différence significative entre les jambes D et G, ni entre les échantillons PS et contrôle (P> 0.05, Figure 61 ).

c g 16c c «

I

I

• Jambe PS O Jambe nP ■ Jambe D O Jambe G

Figure 61. Illustration du comportement des angles de pennation lors de l'étirement. Celui-ci s'exprime selon une relation linéaire négative (r^ = 0.95, pentes - 0.15 ± 0.01, - 0.2 ± 0.02, - 0.15 ± 0.01 et - 0.16 ± 0.01 pour les jambes PS, nP, D et G, respectivement).

Allongement fasciculaire

A l’issue de l’étirement, les fascicules s’étaient allongés significativement de 38.7 ± 10.4 % pour la jambe PS (P<0.001), 40.5 ± 17.3 %, 48.9 ± 7.5 % et 50.3 ± 14.6 % pour les jambes nP, D et G respectivement (P<0.001). Il n’existait pas de différence statistiquement significative entre les jambes PS et nP (P>0.05), ni entre les jambes D et G contrôles. Par contre, l’allongement des fascicules était significativement moins important (P<0.05) au sein de la jambe PS par comparaison à celui des jambes contrôles (Figure 62).

• Jambe PS O Jambe nP ■ Jambe D O JambeG I I I \— 0 10 20 30 Angles de dorsiflexion (°) 40

Figure 62. Illustration du comportement des fascicules musculaires lors de l'étirement. Celui-ci s'exprime selon une relation linéaire positive (r^ = 0.99, pentes de 0.6 ± 0.05 pour la jambe PS et de 0.58 ± 0.03, 0.75 ± 0.05 et 0.7 ± 0.01 pour les jambes nP, D et G, respectivement).

Allongement de l'UMT

A l’issue de l’étirement, l’UMT s’était allongée de 5.6 ± 0.1 % pour la jambe PS (P<0.001), 6 ± 0.02 %, 6 ± 0.01% et de 6 ± 0.03 % pour les jambes nP, D et G, respectivement (P<0.001). L'analyse statistique de ces valeurs ne mettait pas en évidence de différence entre chacune de ces valeurs (P>0.05).

Allongement des tissus tendineux

Nous n'avons pas non plus mis en évidence d'allongement tendineux significatif (0.1 ± 1.9% pour la jambe PS, 0.8 ±1.4 %, 1.4 ± 4.9 % et 0.3 ± 0.8 % pour les jambes nP, D et G (P>0.05).

Cette approche expérimentale de l'architecture myotendineuse montre qu'au repos, il n'existe pas de différence significative entre les variables des muscles PS, nP, D et G. En revanche, leur

comportement jusqu'à l'allongement maximal est différent. En effet, l'allongement des fascicules est significativement diminué dans les jambes PS et nP, par comparaison à celui mesuré pour les jambes contrôles. Il est également intéressant d'observer qu'au plan de l'allongement fasciculaire,

la jambe nP ne peut pas être considérée comme une jambe contrôle.

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