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ADAPTATION FAMILIALE

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Pendant les premiers temps de séjour on constate une proportion très élevée de bonnes adaptations familiales^ et preso_ue pas d'adaptations insuffisantes (nettement remarqua­ ble dans 1'nistogramme du groupe deirécemment arrivés). Phé­ nomène qui se modifie par la suite au cours des mois,Le pour centage d’adaptations insuffisantes chez les LAT.AM.+l dépas se de loin celui des autres groupes latino-américains et mê'me celui des Belges; bien que la proportion des bons ajustements soit toujours la plus forte dans les histogrammes de l’adap­ tation familiale.

Comment pourrait-on expliquer cette modification des sentiments à l’égard du cercle familial? ;

a) Immédiatement après leur arrivée, les Latino-A,mé ricains ont tendance à tout idéaliser, y compris les rapports

familiaux, La réussite du voyage, l'attrait de la nouveauté, le sentiment de réaliser un projet qui conduira à la réussi­ te professionnelle, tout concourt à créer un état d’esprit euphorique qui colore non seulement le présent et l’avenir, mais encore le passé. D’autre part, la mise à distance per­ met de diminuer, voir d’oublier, les tensions familiales et de revivre les souvenirs liés à la vie familiale de manière plus positive.

Ce qui nous fait croire qu'il s'agit d’une idéalisa tion, c’est que, dans les histogrammes relatifs à

l’adapta-t.

tion: de santé - sociale - occupationnelle et globale, les proportions des bonnes adaptations sont nettement inférieu­ res à celles de l'adaptation familiale. Il faut remarquer que dans notre population émigrante les rapports familiaux se

d’adapta-29

tlon aux autres ni^'eaux se vivent 'Jana .la réalité actuelle. b) On peut pen.ser aus.si qu'il s’agit d'un mécanis­ me de compensation^ autrement dit que l'individu fait a,ppel à une survalorisation positive de la fa^mille face aux diffi cultés des premiers conts.cts et de l'affrontement à une réa lité nouvelle.

Il faut remarquer l'absence de bonnes adaptations au quatrième mois de séjour (cf. tableau présenté par les LAT.AM.-l, à la page gS)•

Donc, on peut conclure qu'au début, du premier au troisième mois, les distractions et les promesses séduisan­ tes conduisent à un sentiment de valorisation qu'on irrad.te aux relations familiales. Euphorie qui décroit aux environs du lème mois, à partir duquel les difficultés rencontrées , dans l'insertion à la nouvelle réalité, poussent les indivi dus à faire un appel compensatoire à des liaisons familia­ les ha.rmonieuses.

En bref, il semble que les rapports familiaux • i, soient idéalisés à la suite de la- réussite du voyage,démys- tifiés avec les premiers ébranlements dûs aux nouveaux con­ tacts, et enfin pris comme alliés en face des difficultés du séjour.

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Ici nous .sommes dans le domaine ].e plus indiqué pour la rencontre des théories psychosomatiques. Les questions em ployées peuvent très bien être interprétées dans le sens de ce que plusieurs symptomatologies organiques ont à l'origine, ou comme cause concomitante, une ba.isse de la vigueur psychi que. Il serait mieux encore, d'accepter l'unité personnelle et de yoIr dans ces malaises un. signe par lequel on accuse une dlfficulté relationnelle, soit dans les rapports anonymes avec le monde dénommé "entourage"; soit dans les rapports in d i y i d g a 11 é .s avec une per.sonne qui intéresse particulièrement le sujet.

6 ) ADAPTATIOH de SANTE

Dans ce domaine-ci, plus qu'ailleurs, pourrait Jouer l'élément climat. En effet, les étudiants d'Amérique-Latine viennent des pays chauds ou tempéré s-chauds (le continent I.a tino“Américaih est compris entre 40® de latitude Sud et de 30- do latitude Nord) tandis que la Belgique (à 50“ de lati­ tude Nord) a un climat plutôt froid et pluvieux. Les étu­ diants Latino-Américains doivent donc passer par une période d'accommodation climatique.

Mais on ne constate rien de spécial à ce propos, et rien non plus ne permet de supposer un rapport direct entre l'état de santé et les vari8.bles ; âge, sexe, et durée de sé jour, à l'intérieur des groupes que nous analysons. Dans la comparaison des histogrammes relatifs à la santé, nous

con-t

statons uniqiiement qu'après les fatigues des premiers mois , il se produit un léger déplacement des effectifs vers les bonnes adaptations; comme si en général l’état de santé s’a­ méliorait au fur et à mesure de l'insertion dans les nouvel­ les conditions de vie.

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Ceci nous fait penser qu’au cours du processus d’ac­ culturation il y aurait certains siaiaises qui, en s’aggravant, radicallsent l’inadaptation. Par contre, d’autres malaises évolueraient jusqu’à disparaître, comme si plusieurs étudiants avaient fortifié leur santé: soit à cause d’un meilleur régi­ me de vie, soit parce qu’ils n’ont pas le temps d’être malade entre leurs études et leurs voyages, soit parcs que personne dans leur proche entourage n’est disponible pour éc outer i.leur s plaintes relatives à leurs petits malaises. Il faut noter que la plupart des étudiants habitent seuls ou dans des fc^^rs d’étudiants, et il est rare qu’ils aient à leur côté des gens qui puissent s’occuper d’eux comme ce serait le cas chez eux en Amérique Latine.

Les remarques précédentes s’appuient sur le principe que l’état de santé exprime "la forme”^avec tout cè qu’elle comporte de motivations et d’attachements personnels à ce que l’on fait et à ceux que l'on approc)ie.On pourrait dire que: les .migraines, les accidents, les fatigues non spécifiques. . . entr'autres, sont les symptômes d'un manqua d’enthousiasme fa ce à la réalité présente.

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