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L'ACTIVITE PHYSIQUE

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De nombreux travaux ont démontré l'influence de l'activité physique sur le temps nécessaire à la réaction et au mouvement.

En 1961, KNAPP démontrait que le T.R. des sportifs et l'écart de variation étaient inférieurs à ceux des sédentaires. TWEIT (1963) confirmait l'influen­ ce positive de l'entraînement sur le T.R. du corps entier. Se tournant vers une discipline sportive, PIERSON (1961) obtenait un T.M. du bras des escrimeurs plus court que pour tout autre sujet non entraîné mais par contre, le T.R. n'était pas significativement différent entre ces deux populations. D'autre part, SINGER (1968) rapporte une étude selon laquelle le succès remporté lors d'une compétition d'escrime est indépendant des résultats obtenus en épreuve de T.R. et vitesse de mouvement.

YOUNGER (1959) réalisant les épreuves de mesure des T.R. et T.M. sur des athlètes et une population témoin sédentaire ne constate une différence signi­ ficative que dans le T.M.

Plus récemment, SPIRDUSO (1978) constatait déjà que le style de vie (et il y incluait essentiellement la pratique d'une activité physique) semblait jouer un rôle plus important sur le T.R. simple, de choix et le T.M. que l'âge chronologique.

E. LA MOTIVATION

Dans une étude portant sur des sujets dépressifs BYRNE (1975) constate que plus un sujet est dépressif (et ce degré de dépression est mesuré par le taux de lésion centrale, c'est-à-dire le temps nécessaire à se décider) plus grande est la perte de motivation mesurée par la vitesse motrice périphérique, c'est- à-dire le T.M.

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Les patients dépressifs présentent une relation directe entre ces deux com­ posantes.

Toutefois, cette théorie ne constitue qu'une explication a posteriori sur laquelle nous pourrons revenir dans la théorie du T.R. et du T.M.

L'influence de la motivation sur le T.R. fut démontré pour des stimuli audi­ tifs par MICHALIKA (1966); la motivation consistant en la connaissance des résultats.

JONES (1937) quant à lui, signalait que la différence de performance entre garçons et filles pouvait être expliquée par la motivation. Cette explication a posteriori n'est toutefois pas démontrée.

JOHANSON (1922 in WOODWORTH and SCHLOSBERG 1964) réalisa des épreuves de mesure des T,R. où certains sujets obtenaient immédiatement le résultat et d'autres étaient sanctionnés par une punition légère sous forme de décharge électrique. La performance à réaliser pour éviter la sanction était plus difficile au fil de l'apprentissage.

Les sujets susceptibles d'être sanctionnés réalisaient la meilleure performan­ ce; ils étaient suivis par les sujets à qui les résultats étaient communiqués en permanence.

Dans notre expérimentation, si nous n'avons pas puni les sujets, nous les avons motivés en citant le résultat obtenu à chaque réponse et en remettant aux arriérés mentaux en fin d'épreuves une récompense.

F. LA FORCE

Essayant de trouver une influence de la force sur les T.R, et T.M., FULTON et HUBBARD (1975) ne découvraient une relation qu'entre T.M. et force. Ces auteurs soulignent toutefois la grande influence de la puberté sur l'augmenta­ tion de la force, la réduction du T.M. et du T.R.

Si la force se développe à la puberté chez les garçons, celle-ci doit égale­ ment influencer le T.R.

CLARKE (1960) ne découvrait aucune corrélation significative entre T.M. et le rapport de la force au poids.

De même, RASCH (1954) et HENRY (1962) ne signalaient aucune corrélation entre la vitesse de mouvement du bras et la force de ce bras.

G. LA LATERALITE

Dans un article, REYNOLDS (1966) soulignait qu'un stimulus présenté sur la gauche du sujet entraînait beaucoup plus d'erreurs dans la réaction de réponse que lorsque le stimulus apparaissait à droite.

Cet auteur constatait ainsi une latéralité affirmée dans la vision périphéri­ que .

ANZOLA et ses col. (1977) par contre signalent une supériorité du champ visuel gauche. Ils ont étudié chez des sujets avec les mains croisées ou non le T.R. à un stimulus visuel non structuré de manière latérale.

Quelle que soit la position des mains, la main droite était plus rapide que la gauche lorsque le stimulus survenait à la droite du point central et vice-versa Dans un deuxième volet de l'expérience où les mêmes stimuli sont structurés

latéralement, les sujets avec les mains croisées ou non devaient décider de la main à utiliser en fonction de la position du stimulus. Cette fois, la main

la plus rapide est celle qui est située dans le même espace visuel que le sti­ mulus : il y aurait donc compatibilité spatiale. Cette relation spatiale favo­ risante est également soulignée dans une étude de NETTELBECK (1976).

Ainsi, dans les expériences de T.R. simple, la différence entre réactions ipsilatérale et controlatérale est due à la connection anatomique élémentaire. La compatibilité spatiale ne revêt une importance que dans la situation de choix.

Dans une étude, KERR p 976) démontrait que les réponses simples apportées par la main dominante à des stimuli simultanés sont significativement plus rapides; plus récemment, PETERS (1976) relevait le fait que l'entraînement à la prati­ que d'une tâche influençait la vitesse d'exécution des deux mains mais que la

supériorité de la main dominante demeurait.

Par conséquent, malgré les contestations portant sur le respect rigoureux des conditions expérimentales (angle du coude, présence ou absence de signal

d'avertissement), la plus grande rapidité de la main dominante semble acquise. Poussant plus avant l'analyse de la latéralité dans la perception et la répon­ se, BERLUCCHI et coll. (1977) démontraient qu'un stimulus visuel survenant dans le champ visuel droit ou gauche donnait à la main ipsilatérale une répon­ se plus rapide. Ces auteurs expliquent ces constatations par le fait que les réponses visuo-motrices impliquant l'utilisation de la main située du même côté que le stimulus peut être intégré plus rapidement au sein de l'hémisphère

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Par conséquent, la différence entre les réponses visuo-motrices ipsi et

controlatérales a été interprétée comme un temps nécessaire à la transmission inter-hémisphérique (BERLUCCHI et coll. 1971) (BREWER et coll. 1977).

Toutefois, selon BROADBENT (1965) les effets de la latéralité sur la vitesse de réaction doivent être compris uniquement comme des relations dynamiques de compatibilité spatiale entre stimulus et réponse.

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