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Équipement cultuel des villes en développement : les conditions de la commande de la commande

Dans le document The DART-Europe E-theses Portal (Page 188-200)

Contrairement aux églises, en grande majorité communales, étudiées dans la première partie, celles considérées dans cette deuxième partie sont privées, appartenant

404 Le renouveau liturgique et la disposition des églises, Paris, CNPL, 1965 et L’église, maison du peuple de Dieu, Paris, CNAS/CNPL, 1968.

pour la plupart aux associations diocésaines. Quelques cas sont des églises construites par des commanditaires privés, des industriels soucieux de fournir aux quartiers ouvriers un équipement religieux.

Le statut privé de ces édifices impose de commencer l’étude des conditions de la commande par celle des institutions religieuses, qui ont à leur charge le financement et l’organisation des chantiers. Nous verrons ensuite que les institutions publiques sont loin d’être totalement absentes du domaine de l’architecture religieuse. Nous consacrerons également un chapitre à l’intervention des laïcs dans le chantier d’église.

Devant l’ampleur des programmes et la complexité de leur mise en place, ils ont en effet été sollicités à bien des égards. Nous aborderons enfin les créateurs de ces églises nouvelles : comment se définissent leurs relations avec les commanditaires et comment ils répondent aux nouvelles exigences de coût et d’esthétique des maîtres d’ouvrage.

1) Les institutions religieuses

L’Église est théoriquement la seule responsable de l’équipement religieux des nouveaux quartiers. La loi de Séparation de 1905 lui donne l’entière liberté de créer des paroisses nouvelles et de décider de la construction de lieux de culte. Face à l’afflux de population dans les périphéries des villes en extension, les diocèses multiplient les créations de paroisses et élèvent de nombreux lieux de culte. Au début des années 1960, le besoin de nouvelles églises ou chapelles est estimé en France à près d’un millier405.

Si les initiatives de collecte de fonds et de commande architecturale reviennent aux diocèses, les grandes orientations indiquant la marche à suivre proviennent des plus hautes instances ecclésiastiques. Plusieurs institutions et comités existent ou sont créés qui travaillent à l’élaboration de stratégies immobilières, du point de vue financier comme du point de vue urbanistique et architectural. L’ensemble de leurs réflexions porte, de manière générale, sur la place du spirituel dans la ville moderne des Trente Glorieuses, celle des nouveaux quartiers où la population n’a plus les mêmes repères, ni la même structure que les familles auxquelles sont destinées la plupart des églises de la Reconstruction. Au-delà de leur rôle administratif, les institutions religieuses au niveau

405 AHDL CNCE Carton 2 : « La construction des églises nouvelles en France », n.d., p. 2. Les besoins des diocèses sont chiffrés : six diocèses ont un programme considérable : Paris (160), Lyon (300), Versailles (50), Metz (40), Strasbourg (27) et Besançon (26). 17 diocèses, parmi lesquels ceux d’Arras, Cambrai et Lille, ont un programme de 10 à 25 lieux de culte, et 62 diocèses ont à construire de 1 à 10 lieux de culte.

national ont donc également des attributions relevant des domaines de la sociologie, de la liturgie et de la pastorale.

Les responsables diocésains vivent quant à eux la diversité des expériences de terrain, qui nourrissent d’ailleurs les réflexions au niveau national. Études sociologiques, pastorales, urbanistiques sont aussi de leur ressort et donnent lieu à des applications pratiques. Des structures originales, inventées dans chaque diocèse selon les besoins des uns et des autres, mettent en place les projets immobiliers, s’occupent du financement des chantiers, imposent ou valident les choix artistiques.

Mais, comme dans le cas des églises reconstruites, c’est au niveau des paroisses des nouveaux quartiers que se cristallisent les débats du grand nombre d’acteurs impliqués ou concernés par ces projets. Curés, conseils paroissiaux, groupes de fidèles, ont chacun leur vision de la construction d’église, tant au plan fonctionnel qu’artistique.

a) Niveau national : une organisation efficace

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, les instances religieuses en province doivent faire face à une question qui s’était rarement présentée à elles au préalable, au cours du XXe siècle : pourvoir à l’équipement en lieux de culte des nouveaux quartiers des villes. Avant la loi de Séparation des Églises et de l’État, seuls les pouvoirs publics décidaient de la création de nouvelles paroisses, assuraient le financement des constructions nouvelles et supervisaient le programme architectural. Le diocèse de Paris a certes mis à l’épreuve ses nouvelles attributions dès la première moitié du siècle pour la banlieue parisienne mais en province, les cas de constructions d’églises nouvelles avant 1945 sont plus rares.

C’est seulement à partir de l’exode rural massif qui touche l’ensemble des campagnes françaises après la Seconde Guerre mondiale que les institutions religieuses du pays se voient obligées de réagir - et elles le font vite et efficacement - au manque de lieux de culte dans les nouveaux quartiers.

Plusieurs organismes sont créés, des enquêtes et des études sont lancées, à l’effet de préparer au mieux, voire d’anticiper, l’arrivée des habitants et de prendre en charge leur accompagnement spirituel. La question ne concerne pas uniquement l’édifice mais bien la présence de l’Église. Elle est envisagée aussi bien d’un point de vue spirituel que matériel. Les débats partagent les responsables ecclésiastiques sur la forme de présence à adopter : privilégier les hommes ou donner priorité au bâtiment ? Les choix oscillent

entre la discrétion, par l’animation pastorale de groupes chrétiens, et la visibilité, par l’édification d’un lieu de culte.

Les organismes religieux responsables des constructions d’églises au niveau national sont le relais des réflexions menées dans les diocèses et reflètent la complexité des débats. Ils réunissent des spécialistes de la liturgie, de la pastorale, mais aussi des sociologues, des architectes, des financiers. La qualité de leur organisation témoigne des efforts de l’Église pour opérer sa mutation, s’adapter aux nouvelles donnes de la société moderne.

- Tirer parti de l’organisation de la Reconstruction

Dans le temps même où la reconstruction des églises bat son plein, le besoin accru d’églises nouvelles dans les villes en extension nécessite la mise en place de structures administratives pour faciliter le travail des associations diocésaines en charge des chantiers. Les institutions religieuses ont peu d’expérience dans le domaine des constructions nouvelles, si ce n’est celle accomplie par les Chantiers du Cardinal en banlieue parisienne.

Par contre, l’Église est riche de l’expérience menée, et encore en cours, dans le cadre de la Reconstruction. Les coopératives d’églises et édifices religieux sinistrés avaient en effet œuvré, après 1918 et après 1945, à la constitution des dossiers de reconstruction, à la mise en place de relations régulières avec les institutions publiques.

C’est tout naturellement vers elles que se tournent les responsables ecclésiastiques pour organiser la construction d’églises nouvelles.

Dans sa session d’octobre 1956, l’assemblée des Cardinaux et Archevêques de France demande au président de l’Union nationale des coopératives d’églises et d’édifices religieux sinistrés d’étudier la création d’un service de renseignements et de démarches, destiné à faciliter la construction de nouvelles églises406. Marcel Grimal est en effet, par son parcours, un spécialiste de la question : « À la demande du Cardinal Luçon, archevêque de Reims, il a été, après la Première Guerre mondiale, le fondateur des Coopératives de reconstruction d’églises sinistrées. Il a présidé à la restauration, après les deux guerres, de quelques 6 000 édifices religieux dévastés. Nul n’était donc

406 AHDL CNCE Carton 2 : courrier du secrétariat de l’épiscopat aux diocèses, 8 avril 1957.

plus qualifié pour appeler l’attention publique sur le problème angoissant des églises nouvelles à construire pour desservir les agglomérations qui se multiplient407. »

La première démarche de Marcel Grimal consiste à rassembler auprès des diocèses les desiderata des uns et des autres concernant les attributions d’un tel service.

Le diocèse de Lille, dans lequel les besoins d’églises nouvelles sont de plus en plus pressants étant donné la croissance de la métropole et des villes secondaires, répond par la voix de Mgr Chavanat, responsable du service immobilier. Ce dernier révèle que l’expérience de constructeur est une tâche nouvelle et difficile pour les diocèses :

« Voici ce que nous attendrions de ce service, étant donné que nous sommes engagés dans la construction d’églises pour les nouveaux quartiers qui s’édifient dans les banlieues de nos villes industrielles :

1. Une documentation précise et simple sur les organismes de prêt à la construction, ou de subvention pour l’habitat (presbytères).

2. Des avis sur les nouveaux matériaux, les nouvelles méthodes de construction.

3. Une liste des entreprises sérieuses, des meilleurs artisans, des architectes.

4. Une action d’ensemble pour la représentation des valeurs spirituelles (catholiques, protestantes, juives) au sein de commissions nationales, départementales, municipales, du MRL, des offices HLM, afin qu’aucun plan d’ensemble n’ignore systématiquement l’église, le temple…

5. Serait-il possible de savoir ce qu’ont coûté les églises reconstruites, en particulier celles dont les photographies, les maquettes et les plans ont été récemment reproduits dans les revues d’art ou les expositions ?408 »

Le courrier de ce représentant du diocèse de Lille indique, par le caractère précis et spécifique des demandes adressées, que dès avant la mise en place d’une organisation spécifique, les membres des diocèses avaient pris conscience des difficultés que

407 Note de l’éditeur au bas de l’article de Marcel Grimal, « Construire des églises », Etudes normandes, 1er trimestre 1961, 7 p.

408 AHDL CNCE Carton 2 : lettre de Chavanat à Grimal, 24 avril 1957.

représentaient la maîtrise d’ouvrage en général (problème du financement, problèmes techniques, problèmes administratifs) et celle des lieux de culte en particulier (notamment les rapports avec les institutions publiques et la société civile).

- Composition du CNCE : un souci d’efficacité

Synthèse de l’ensemble des courriers reçus des diocèses français, l’enquête de Marcel Grimal aboutit rapidement à la création du CNCE : le Comité national des constructions d’églises, dont le siège est à Paris, 107 rue du Bac. Il est présidé par Mgr de Vaumas, vicaire général de Paris et directeur général des Chantiers du Cardinal409. La vice-présidence est partagée entre Marcel Grimal et Mgr Rodhain, secrétaire général du Secours catholique. Mgr Martin, vicaire général de Versailles, en est le secrétaire-trésorier. Le comité est composé de représentants ecclésiastiques des plus grands diocèses ainsi que des laïcs intéressés par la question des églises nouvelles. Les diocèses représentés sont ceux de Bordeaux, Lille, Lyon, Meaux, Nancy, Nantes, Paris, Reims et Rouen. Pour le diocèse de Lille, c’est le chanoine Carette, secrétaire de l’évêché, spécialement chargé des immeubles, qui est désigné pour participer aux réunions du comité410.

Une des premières tâches du comité, prendre contact avec les pouvoirs publics, est facilitée par ses membres laïcs. Un rapport de mars 1960 fait état des premières démarches : « Nous avons pris contact avec le garde des sceaux, les ministres des finances, de la construction, des anciens combattants et un grand nombre de parlementaires411. »

Ces premières démarches sont payantes. Grâce à elles, le comité a obtenu une autorisation tacite d’emprunter auprès des caisses d’épargne, à condition d’avoir pu obtenir la garantie d’une collectivité publique (conseil municipal ou conseil général). Il a obtenu également la promesse de la Direction de l’urbanisme d’un concours entier pour l’attribution des terrains et la communication des zones à urbaniser. Il a obtenu en outre des sièges centraux des grandes banques : Crédit lyonnais, Société générale, BNCI, CNEP, Crédit industriel et commercial, la promesse qu’ils appuieraient sans

409 Les membres dont la liste est établie ici sont ceux qui composent le CNCE à sa création en 1961 et/ou en décembre 1963 (AHDL CNCE Carton 2).

410 Sa présence au sein du comité de sa création à sa dissolution explique la présence du fonds d’archives concernant l’activité du CNCE au diocèse de Lille.

411 AHDL CNCE Carton 2 : assemblée des cardinaux et archevêques, mars 1960, extrait du rapport de Marcel Grimal.

réserve, auprès de leur succursales locales, afin de faire aboutir au mieux les emprunts de cette catégorie.

Constitué en association loi 1901 au début de l’année 1961, le CNCE affiche dans ses statuts ses objectifs412 :

- Réunir et diffuser renseignements et documentation concernant la construction d’églises nouvelles et d’autres locaux annexes, les aménagements, reconstructions et réparations d’églises déjà existantes, dès lors que les travaux émanent directement de l’autorité diocésaine ou qu’ils en ont obtenu l’approbation.

- Étudier les normes sociologiques, liturgiques et financières à observer dans la construction des églises et locaux susdits.

- Conseiller les organismes diocésains sur le choix des emplacements et terrains, compte tenu notamment des projets et prévisions de développement démographique, des règles générales de l’urbanisme et plans d’extension et d’urbanisme et, d’une manière générale, sur tous autres problèmes que pose la construction d’églises nouvelles et locaux annexes.

- Étudier éventuellement avec les établissements bancaires les conditions dans lesquelles les organismes diocésains pourraient négocier des emprunts et intervenir auprès des administrations centrales et des autorités publiques afin de les saisir de toute question intéressant l’objet de la présente association.

- Et généralement mettre en œuvre ou provoquer toute mesure estimée utile pour mener à bonne fin des initiatives et promouvoir les intérêts en cause.

Dès 1961, l’Église de France fonde une structure compétente, capable d’analyser finement la question des constructions d’églises nouvelles grâce aux liens privilégiés qu’elle entretient avec les diocèses déjà expérimentés et les cadres dont elle se dote. Ses actions s’avéreront rapidement efficaces, facilitant l’un des objectifs principaux : obtenir des prêts pour assurer le financement des chantiers.

- Le rôle financier du CNCE

Pour tous les diocèses, le problème primordial inhérent à la construction d’églises nouvelles est le financement. Le rôle attendu du CNCE est de faciliter les emprunts au niveau national. Dès 1960, avant même la création du comité, Mgr

412 AHDL CNCE Carton 2 : statuts de l’association, 15 janvier 1961.

Chavanat, du diocèse de Lille, presse le secrétaire de l’épiscopat d’aboutir rapidement à la constitution d’un organisme central destiné à faciliter la construction des églises en France. Il expose en effet que le devenir de la situation dans le diocèse de Lille dépend pour beaucoup de cette organisation : « Nous souhaitons que vos démarches aboutissent car avec la quatrième église que nous venons de construire, si nous n’obtenons pas un prêt, nous sommes obligés de nous arrêter pendant deux ans, alors qu’il faudrait envisager la construction de trois à quatre nouvelles églises dès l’an prochain413. »

Les enquêtes financières menées par le CNCE font état d’un besoin d’emprunt pour l’ensemble des diocèses estimé à 50 milliards. Plusieurs démarches sont menées pour bénéficier d’un prêt au meilleur taux : obtenir une garantie des collectivités publiques, faire appel aux fonds libres des caisses d’épargne et des Caisses des Dépôts et Consignations, obtenir des bonifications d’intérêts. D’autres mesures sont envisagées, dont l’ambition et l’originalité démontrent le dynamisme et l’enthousiasme des membres du nouveau comité : faire classer le CNCE parmi les œuvres exemptées de l’impôt sur le revenu, faire admettre que la construction des églises dans les grands ensembles fait partie des équipements collectifs qui bénéficient de conditions privilégiées, tenter d’obtenir une part du 1 % des entreprises réservé aux constructions de logements414.

En moins d’un an, l’action du CNCE aboutit. L’accord de l’État concernant la garantie des emprunts de l’Église pour la construction de lieux de culte fait l’objet d’un vote de l’assemblée à la fin du mois de juillet 1961. L’article 11 de la loi des finances adoptée par le parlement en précise les limites : « Les emprunts contractés pour financer la construction, dans les agglomérations en voie de développement, d’édifices répondant à des besoins collectifs de caractère religieux, par des groupements locaux ou par des associations cultuelles, peuvent être garanties par les départements et les communes415. » La garantie de l’État lui-même est accordée pour le même objet par des groupements ou associations à caractère national, dont le CNCE.

Dès l’obtention de cet accord, le CNCE œuvre à obtenir l’émission d’un emprunt national. À cet effet sont contactées les autres confessions chrétiennes, mais protestants et israélites ne sont alors pas intéressés par un emprunt commun416. Seuls les

413 AHDL CNCE Carton 2 : lettre de Chavanat à Mgr Gouet, secrétaire de l’Épiscopat, 1er décembre 1960.

414 AHDL CNCE Carton 2 : compte rendu de réunion du CNCE, 6 mars 1961.

415 JO, 30 juillet 1961 (loi du 29 juillet 1961, article 11).

416 AHDL CNCE Carton 2 : compte rendu de la réunion du CNCE, 2 octobre 1961.

musulmans répondent favorablement à cette initiative. L’idée d’un emprunt interconfessionnel est finalement abandonnée car il ne semble pas opportun au comité, dans les circonstances politiques de l’époque, de solliciter la participation des musulmans417. Le pays est encore engagé dans la guerre d’Algérie (1954-1962) et le malaise est profond dans la société française418. Dans ce contexte, le CNCE est témoin malgré lui de certaines conséquences du conflit. En effet, il reçoit les cloches des églises d’Algérie et de Tunisie, qu’il est chargé de mettre en vente, en priorité aux églises nouvelles et notamment aux paroisses où se trouvent des groupes de rapatriés419. Certaines de ces cloches seront achetées par des paroisses du Nord-Pas-de-Calais : Saint-Joseph aux Nouvelles-Synthes, Saint-Pierre à Wattrelos, Saint-Jean à Saint-Pol-sur-Mer420

L’initiative de l’emprunt revient donc au final à la seule Église catholique.

L’Association nationale pour la construction d’édifices religieux (ANCER), chargée de gérer l’emprunt, est constituée le 26 avril 1962. Elle a son siège au 16 rue de Choiseul, dans le deuxième arrondissement de Paris. Les statuts de l’association stipulent qu’elle a pour but « de promouvoir et développer l’équipement moral du pays en facilitant par tous les moyens en son pouvoir toutes les opérations de financement concernant la construction dans les agglomérations en voie de développement, des édifices répondant à des besoins collectifs de caractère religieux421. »

L’emprunt collectif atteint 63 840 000 francs, chacun des trente diocèses concernés y participant pour des sommes variables. C’est une lettre signée de Valéry Giscard d’Estaing, alors ministre des Finances et des affaires économiques, qui annonce au président de l’ANCER l’octroi de la garantie de l’État pour l’emprunt en question422.

417 AHDL CNCE Carton 2 : compte rendu de la réunion du CNCE, 8 janvier 1962.

418 Serge Berstein, Pierre Milza, op. cit., p. 157.

419 AHDL CNCE Carton 2 : compte rendu de la réunion du CNCE, 4 mai 1964 : « 400 cloches d’Algérie sont transportées par le Secours catholique en France ». Compte-rendu de la réunion du CNCE, 1er juin 1964 : « 90 % des lieux de culte seront fermés en Tunisie à la fin du mois. Les cloches seront ramenées par le Secours catholique si Bourguiba les laisse sortir sans droit de douane ». AHDL CNCE Carton 3 : compte-rendu de la réunion du CNCE, 15 juin 1964 : 400 cloches en provenance d’Algérie sont actuellement entreposées dans un garde-meuble à Anthony ; le CNCE est chargé de leur répartition.

420 AHDL CNCE Carton 3 : lettres du chanoine Carette à Mgr Vaumas pour la réservation de cloches en provenance des églises d’Algérie, 12 août 1964, 6 mai 1965.

421 JO 26 avril 1962.

422 AHDL CNCE Carton 7 : lettre de Valéry Giscard d’Estaing, ministre des Finances et des affaires économiques à Olivier Moreau-Neret, membre de l’Institut, président de l’ANCER, 1er juin 1962. La garantie de l’État est accordée par arrêté du 30 mai 1962 en vertu de l’article 11 de la loi n° 61-825 du 29 juillet 1961 : « Les emprunts contractés pour financer la construction, dans les agglomérations en voie de développement, d’édifices répondant à des besoins collectifs de caractère religieux, par des groupements locaux ou par des associations cultuelles, peuvent être garantis par les départements et par les communes.

Le ministre des Finances et des affaires économiques est également autorisé à donner la garantie de l’État

L’émission de l’emprunt est effectuée par la Caisse des Dépôts et Consignations sous la forme d’obligations au taux de 5,70 % sur 15 ans. L’obtention de la garantie de l’État, bien qu’elle soit entièrement légale puisque le parlement a approuvé les modifications

L’émission de l’emprunt est effectuée par la Caisse des Dépôts et Consignations sous la forme d’obligations au taux de 5,70 % sur 15 ans. L’obtention de la garantie de l’État, bien qu’elle soit entièrement légale puisque le parlement a approuvé les modifications

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