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Les églises de la Reconstruction : retrouver le passé ou inventer l’avenir ? l’avenir ?

Dans le document The DART-Europe E-theses Portal (Page 110-188)

Si, une fois posées les conditions juridiques, financières, organisationnelles, idéologiques et humaines, les chantiers d’églises semblent pouvoir être compris pour bonne partie par l’analyse de ces données, il ne faut pas sous-estimer l’importance des conditions techniques et matérielles, les contraintes posées par le terrain. En outre, les projets sont soumis aux demandes des maîtres d’ouvrage, et voient le jour dans un contexte où la population est pour le moins sensible à toute velléité de remise en cause des formes du passé.

Dans ce second chapitre, ce sont les réalisations qui serviront de base à l’analyse de l’architecture religieuse de la Reconstruction. Nous verrons, à partir des exemples des églises paroissiales reconstruites dans les diocèses d’Arras, Cambrai et Lille, comment les architectes répondent, avec les moyens de leur art, au cahier des charges d’un édifice dont la définition est en pleine mutation.

Notre corpus comporte 63 églises reconstruites dans la région Nord-Pas-de-Calais après 1945. Seules ont été retenues les églises totalement détruites et celles ayant fait l’objet de restaurations ayant visiblement transformé le bâtiment primitif. Les églises classées Monuments historiques, les églises reconstruites à l’identique ainsi que les églises ayant fait l’objet de restaurations discrètes ont été écartées, puisque nous pouvons considérer qu’elles ne participent pas à l’évolution de l’architecture religieuse.

Nous consacrerons néanmoins une étude aux églises protégées partiellement dont la reconstruction combine d’intéressantes parties modernes aux parties anciennes reconstruites selon les principes de restauration des services des Monuments historiques alors en pratique.

Par le choix de leur emplacement, par leur plan, par leur forme, les églises de la Reconstruction sont le miroir des tiraillements idéologiques dont nous avons brossé les principaux traits dans le chapitre précédent. Sur le terrain, la prise en considération des avancées du mouvement liturgique, des progrès techniques, des recherches que l’Église mène pour trouver sa place dans la société en mutation, est plus ou moins marquée. Les convictions du maître d’œuvre, celles des pouvoirs publics commanditaires, celles des

membres du clergé affectataires et celles de la société civile se rejoignent ou s’affrontent entre elles, donnant lieu à des débats, toujours vifs et animés étant donné l’importance symbolique de l’édifice en question, dont les résultats architecturaux sont empreints.

1) En attendant Vatican II a) L’abandon du modèle traditionnel ?

Nous avons décrit plus haut la vigueur du mouvement liturgique en France après la guerre, les différents relais qu’il trouve en matière de publications et son contenu en matière de rénovation de l’exercice du culte. Le clergé n’est pas tout entier acquis à ces idées mais les plans des églises de la Reconstruction portent pour beaucoup l’empreinte des innovations proposées par le mouvement liturgique et déjà expérimentées en Suisse et en Allemagne.

Dans les diocèses du Nord-Pas-de-Calais, l’idée d’une liturgie renouvelée, telle que la consacrera le concile Vatican II, est déjà bien présente dans les années 1950. Cette évolution se concrétise dans le domaine architectural essentiellement par la recherche de nouveaux plans facilitant le rapprochement de l’assemblée par rapport au sanctuaire.

- Un espace fonctionnel

Le renouveau liturgique a en effet donné aux architectes l'occasion de repenser complètement l'espace du lieu de culte chrétien. C'est en réfléchissant à la manière de rassembler les paroissiens autour de l'autel qu'ils ont conçu de nouveaux plans. Déjà l’instruction du Saint-Office sur l’art sacré du 30 juin 1952 se positionnait en faveur d’un certain renouveau de l’architecture religieuse. D’après le président de la Commission pontificale de l’art sacré qui présente le contenu de ce texte officiel dans L’Osservatore romano, l’instruction ouvre la voie à l’architecture sacrée moderne en reconnaissant le principe de base de la fonctionnalité260. Les directives de l’instruction peuvent être résumées en quelques grands principes :

260 Celso Costantini, « L’instruction du Saint-Office sur l’art sacré », L’osservatore romano, juin 1952.

- L’église doit être et paraître une église. L’instruction est contraire à l’emploi des formes du XIXe siècle mais refuse que l’église soit traitée comme une construction quelconque.

- L’église a son centre dans l’autel. Il est précisé que la liturgie antique, dans laquelle était utilisé l’autel tourné vers le peuple, sans tabernacle, tandis que la sainte Eucharistie était gardée dans de petits édicules spéciaux, a été particulièrement modifiée après le concile de Trente. Et l’on ne peut revenir en arrière.

- Privilégier l’esprit de simplicité, entendue non comme pauvreté et négligence, comme sobriété aristocratique et non comme un nudisme protestant.

- Dans l’église, la dignité de l’art s’associe à la dignité de la liturgie. L’église n’est pas la « machine pour prier » qu’en fait Le Corbusier ; elle a un caractère de stabilité répondant à un idéal immuable.

- La technique moderne est à utiliser pour créer une « âme spacieuse », c’est-à-dire un espace où tous les fidèles puissent voir le prêtre.

- L’urbanisme enseigne de choisir le lieu le plus approprié pour l’église.

L’église doit dominer le paysage.

- Souvent l’architecte doit travailler sous une impérieuse nécessité d’économie. Il convient de procéder par degrés, en pensant tout d’abord à l’essentiel, puis à l’accessoire, à l’ornement, etc.… La meilleure dépense est celle qui concerne le projet. Que l’on fasse appel à un bon architecte.

Les innovations officiellement retenues comme valables semblent un peu timides au regard des chantiers des églises de la Reconstruction. Elles correspondent néanmoins à la tendance générale telle que la décrit Paul Koch, dans un article de L’Architecture française : le plan en croix a disparu et « d’autres éléments n’apparaissent plus, tel le transept rendu inutile par la possibilité d’élargir la nef à volonté […] Le déambulatoire et les absidioles ne se justifient plus. Par contre, sacristies et locaux annexes sont développés et composés librement. Intérieurement comme extérieurement, les lignes sont nettes comme les surfaces créant une atmosphère simple et paisible261. » Il constate que ces églises font revivre le « plan basilical, qui réalise l’unité du volume de la nef et du sanctuaire par un plan rectangulaire. Une suite

261 Article de L’Architecture française, n° 191-192, 1958, p. 4, cité par Debié et Vérot, op. cit., p. 252.

de portiques, en général en béton, supporte une toiture à faible pente. Leur hauteur est modeste sans prétentions, aux effets verticaux. Les piliers sont incorporés au mur ou s’implantent à la limite des bancs. Le mur extérieur qui n’est qu’une clôture utilise le matériau régional ». Le clocher est « allégé par une ossature de béton, accolé ou indépendant, opposant sa verticale plantée en terre à l’horizontale de la nef. La chambre des cloches est très ouverte et le beffroi a disparu. »

La capacité d’accueil, l’étude des circulations à l’intérieur de l’église, qu’il s’agisse des déplacements habituels au moment de la communion ou de déambulations occasionnelles telles que celles qui ont lieu lors des pèlerinages ou des mariages, font l’objet de demandes précises de la part du clergé affectataire et de recherches pragmatiques de la part des maîtres d’œuvre.

C’est bien la priorité que fixe le chanoine Biévelet, président de la CDAS de Cambrai, lors de l’étude de l’avant-projet de l’église de Bouchain. Il rappelle que l’église doit avant tout être assez vaste pour satisfaire aux besoins religieux de la paroisse, quitte à la déposséder de quelque attribut traditionnel : « S’il fallait économiser, mieux vaut se passer de clocher262. » Il rappelle aussi qu’avant tout une église doit être adaptée à sa fonction, au service du culte. La CDAS décide en outre, avec l’accord du maître d’œuvre, de faire certaines modifications de structure intérieure, pour donner aux fidèles le moyen de voir l’autel plus facilement263.

L’architecte Paul Guislain présente un avant-projet d’église, qui sera respecté dans ses grandes lignes dans la réalisation finale, d’une capacité de 400 personnes, pouvant accueillir pour les grandes fêtes une assistance de 700 personnes assises. Dès l’avant-projet, il s’efforce de prévoir, de façon rationnelle, les mouvements d’une telle foule : « Le circuit des félicitations aux messes de mariage a été calculé de façon que les fidèles ne pénètrent pas dans le chœur. Ils pourraient entrer dans la sacristie par la droite de l’autel et sortir par la chapelle absidiale264. » Il prévoit en outre que la chapelle absidiale abrite les fidèles l’hiver et la semaine, et les enfants le dimanche, et qu’un petit narthex permette de maintenir à l’extérieur de l’église les diverses affiches et brochures.

Quand il s’agit d’étudier la valeur du plan dodécagonal dessiné par l’architecte, la discussion porte sur le bien-fondé d’un tel choix (cf. Plan de l’église, Vol II, p. 63, fig. 4). Le président de la CDAS insiste pour qu’il n’y ait rien dans l’édifice qui soit là

262 AD Cambrai : compte rendu de la réunion de la CDAS, 27 mai 1954.

263 « Réunion de la CDAS », Quinzaine diocésaine de Cambrai, n° 5, 4 mars 1951.

264 AD Cambrai : Paul Guislain, « église de Bouchain, avant-projet de reconstruction », 4 août 1954, p. 2.

seulement pour la forme. Le doyen est quant à lui favorablement impressionné par l’avantage d’avoir, dans une telle église, toute l’assistance bien « centrée », bien unie.

Le maire enfin, se dit sensible au caractère particulier que présenterait une église réalisée suivant une pareille formule. Contre ces considérations d’ordre esthétique, le président de la CDAS rappelle que le caractère, le « style », ne sont pas affaire de formule. Il rappelle également les instructions du Saint-Office quant à l’architecture des nouvelles églises : « la plus grande simplicité de lignes, une conception et une exécution soignées. »

On voit dans ces échanges s’affronter deux conceptions de l’architecture religieuse : celle, attentive à l’image du monument, de l’administrateur de la ville et celle, privilégiant la fonctionnalité et l’aménagement intérieur de l’église, du clergé affectataire.

La CDAS de Cambrai, comme celles des diocèses voisins, se positionne nettement en faveur de l’abandon du plan traditionnel de l’église à plusieurs nefs.

Quand elle discute du projet de reconstruction de l’église de Leval, elle émet le souhait d’une formule permettant « d’élaguer » les piliers prévus afin d’obtenir un dégagement complet de la nef, la disparition de tout bas-côté265. Le même souci de dégagement de la nef se retrouve dans les propos de l’architecte-conseil du MRU, Paul Koch. Pour l’église de Leval, il demande en ce sens à l’architecte de reporter les confessionnaux prévus sur chaque mur latéral de part et d’autre de la tribune, afin de « ne pas couper la nef »266.

Le groupement des églises dévastées de France véhicule lui aussi un message en faveur d’une église mieux adaptée à la liturgie et aux conditions de son temps. A l’occasion de l’Exposition internationale de la reconstruction et de l’urbanisme au Grand Palais à Paris en 1957, le groupement occupe un stand illustré par quatre panneaux de photographies portant en légende les principes suivants :

- Science : la hardiesse est plus à craindre que le pastiche.

- Liturgie : la belle liturgie veut un cadre exact et pur.

- Universalité : l’église établit un accord entre tous les temps, tous les lieux, tous les hommes.

- L’autel au centre des attentions

265 AD Cambrai 7 L 2.244 : compte rendu de la réunion de la CDAS, 28 décembre 1955.

266 AD Cambrai 7 L 2.244 : lettre de Paul Koch à Fernand Dumont, 27 avril 1956.

Avant même la prise de position officielle du Saint-Siège concernant la place de l’autel et l’autorisation de dire la messe face au peuple, les initiatives se multiplient dans ce sens au sein du clergé en charge de la reconstruction des églises.

À Leval, c’est à la demande du curé que l’architecte prévoit de placer le tabernacle dans le mur du chevet. Le maître-autel ainsi libre doit permettre de célébrer la messe face au peuple. Mais la CDAS, chargée de faire respecter les prescriptions liturgiques, intervient contre ce projet. Elle rappelle que dans le diocèse de Cambrai la messe face aux fidèles ne peut être qu’exceptionnelle. Elle exige que le tabernacle soit placé sur le maître-autel, selon les exigences du canon 1269 : « un et inamovible »267.

La CDAS de Cambrai félicite par contre l’architecte Joseph Hentges d’avoir consulté des documents liturgiques pour l’aménagement de l’église de Roeulx, même s’il ignore les prescriptions les plus récentes de la Sacrée congrégation des rites sur la place du tabernacle et la célébration face au peuple268. En effet, à peine deux ans après l’épisode précédemment cité, la même CDAS préconise « que l’autel majeur soit dégagé très largement du mur du fond. Ainsi est aménagé un espace sacré certainement très heureux et cela ménage une éventuelle évolution du droit liturgique qui faciliterait la célébration face au peuple. Mais nous n’en sommes pas là : pour l’instant, le déplacement du tabernacle est régi par un souci de favoriser plus le culte de la Présence réelle qu’une forme de célébration si légitime soit-elle269. » Hentges cite comme exemple d’église comprenant des dispositions pour la messe face au peuple la basilique Sainte-Marie-Médiatrice, porte des Lilas à Paris, réalisée par Henri Vidal en 1950-54.

L’horizon de Vatican II n’est pas très loin, même si les évolutions sont encore considérées avec précaution.

La diversité des acteurs en jeu dans l’aménagement liturgique ne facilite pas toujours la tâche de l’architecte, tiraillé entre les demandes des uns, les validations et les conseils des autres. D’autant que tous ces acteurs ne communiquent et ne s’entendent pas toujours… En témoigne la lettre enflammée du président de la CDAS au vicaire général du diocèse de Cambrai : « […] ce projet, approuvé par Le Donné, et les autres, ne nous laisse espérer qu’une église en plus qui n’apportera rien de « neuf ». Le trop petit nombre de places n’est pas la seule critique : le chœur est trop large et trop peu profond, l’ambon inutile. La place prévue pour la « confesse », comme dit le plan, est

267 AD Cambrai 7 L 2.244 : compte rendu de la réunion de la CDAS, 28 décembre 1955.

268 « Décret de la Sacrée congrégation des rites sur la forme et l’emplacement des tabernacles », La documentation catholique, n° 1260, 15 septembre 1957.

269 AD Cambrai 7 L 2.352 : lettre de l’abbé Devred à Joseph Hentges, 12 juillet 1961.

bien sans doute là, près de l’entrée principale ; mais la forme du meuble ? Une des entrées contre le mur ? Cet Hentgès ne doit point souvent se confesser dans une église…

[…] A lire le résumé de la lettre de Le Donné, du 13 février 1957, il semble que les vrais problèmes aient échappé à cet architecte conseil du MRL pour les édifices religieux270. »

Au-delà de l’aspect liturgique, la réflexion sur l’aménagement du sanctuaire, dans un contexte de changement, revêt aussi des raisons économiques. Les instances du diocèse de Lille prennent très au sérieux les réflexions en cours, et sont soucieuses d’éviter les frais que pourraient entraîner une réforme prochaine. En effet, beaucoup pressentent, à moins qu’ils n’aient été informés par voie officieuse, la tenue de cette rencontre et l’aboutissement des débats sur la réforme liturgique. Le chanoine Carette, secrétaire de l’évêché, met en garde l’archiprêtre de Dunkerque, le priant instamment de patienter avant d’engager les communautés paroissiales dans des dépenses et des prêts ayant trait à l’aménagement liturgique : « Pour l’autel, de plus, je me permets de signaler le danger réel qu’il y a à le « figer » actuellement dans la pierre, alors que nous sommes en pleine recherche… La mutation liturgique est loin d’être achevée. Et on peut imaginer un autel « provisoire », de qualité, si on ne dispose d’aucune pièce intéressante […] Même la cathédrale de Rouen a opté pour ce parti. […] Un autel en Lunel ou en Savonnière, à l’heure actuelle, c’est du luxe… surtout quand on est criblé de dettes… ou tout simplement quand on veut prendre au sérieux certaines déclarations conciliaires271… » On peut en déduire que dans les milieux bien informés, il ne faisait plus de doute, dès la fin de la guerre, que l’importante réunion ne tarderait pas à être convoquée.

b) Des plans pour rassembler

Plusieurs églises reconstruites dans le Nord-Pas-de-Calais se distinguent par le fait qu'elles innovent totalement en matière de plan. La traditionnelle « église-autobus » ou Wegekirche, comme la nomme Rudolph Schwarz, est enfin abandonnée au profit d’un nouveau type d'aménagement liturgique qui donne une toute autre atmosphère de

270 AD Cambrai 7 L 2.352 : lettre du chanoine Biévelet au vicaire général, 14 mai 1958.

271 AHDL 6 L 171: lettre du chanoine Carette au chanoine Delepouille, archiprêtre de Dunkerque, 26 décembre 1947.

piété aux lieux de culte chrétien272. La région n’est certes pas la seule à accueillir les audaces des architectes en matière de plans d’églises, mais elle peut figurer parmi les plus innovantes. Comparés aux inventaires existant des églises reconstruites d’Alsace, de la Manche ou de la Moselle par exemple, ceux des églises des diocèses de Cambrai, Lille et surtout d’Arras comportent un nombre important d’édifices se distinguant par leur plan273.

- plan triangulaire

Un type de plan en particulier fait converger les lignes vers l'autel: le plan triangulaire. L’édifice de référence, modèle pour l’emploi de ce plan, est l’église de Fontaine-lès-Grès, de l’architecte Michel Marot (1956)274. Quatre églises du diocèse d'Arras sont reconstruites sur ce plan, adapté selon les cas en trapèze. Est-il le plan idéal ? Les architectes d'église ont toujours travaillé sur le symbolisme des formes. Dans le cas d'un plan triangulaire, le symbole de la Trinité paraît évident. En outre, les lignes convergent vers l’autel souvent mis en valeur par l’éclairage. Ce dispositif concentre les regards en un point mais échappe à l'idée d'ouverture, d'élévation. L'autel ne doit-il pas être le point de départ vers l'au-delà, le point d'élévation de l'esprit ?

Le plan triangulaire dans lequel l'autel est placé à un angle peut en effet donner l'impression d'une voie sans issue. Mais certains architectes ont associé le symbole de la Trinité à l'idée d'ouverture en plaçant simplement l'autel au milieu d'un côté. C'est ce qu'a fait Alexandre Colladant, le premier à employer un plan triangulaire pour une église du Nord-Pas-de-Calais, à Audinghen (cf vue aérienne, Vol. II, p. 40, fig.1).

Son premier projet pour l'église Saint-Pierre date de mai 1957. Bien que l'église soit prévue à son ancien emplacement, dans l'enceinte du cimetière de ce village côtier, Colladant ne s'est pas privé d'innover. En trois ans il a élevé un édifice empreint de symbolisme chrétien. Le premier élément que l'on aperçoit de très loin est le clocher, qui se dresse tel un mât en béton armé, portant un coq sculpté par Marc Barbezat. Puis

272 Actes du colloque, Eglises d’aujourd’hui, patrimoine de demain, Paris, éd. Spiritualité et art, 1998, p.

272. Rudolf Schwartz est l’un des premiers architectes en Allemagne à rechercher de nouveaux aménagements pour mieux répondre aux besoins de la liturgie

273 Nous nous basons sur les travaux publiés suivants : Laurent Thurnherr, « Les églises de la seconde reconstruction », Art sacré et patrimoine, catalogue d’exposition, Musée Georges de la Tour, Vic-sur-Seille, Metz, éditions serpenoise, 2004, pp. 80-87.

Paul Winninger, Art sacré et nouvelles églises en Alsace, op. cit.

Plaquettes « Eglises de la Reconstruction » éditées par le Conseil général et le CAOA de la Manche à l’occasion du 60e anniversaire du Débarquement, 2004.

274 « À la recherche d’un plan », L’Art sacré, n° 5-6, janvier-février 1957, p. 11.

apparaît un vaisseau de briques finement ouvragé. L'appareillage présente des saillies cruciformes. L'entrée se fait par l'angle le plus aigu du plan triangulaire. De nombreuses

apparaît un vaisseau de briques finement ouvragé. L'appareillage présente des saillies cruciformes. L'entrée se fait par l'angle le plus aigu du plan triangulaire. De nombreuses

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